The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(21)



– Toi, tu es un des jumeaux à la réputation sulfureuse, dit Joy qui a du mal à cacher une certaine excitation.

Il affiche un sourire étonné.

– Tout ce que tu as entendu sur nous n’est que mensonges.

– Parfait ! dit-elle, affichant un sourire insolent. Parce que j’ai entendu dire que tu avais une petite amie. Maintenant que je sais que tu n’en as pas…

Je manque m’étouffer. Sur ce coup-là, elle l’a bien eu.

– Bon… ?a, c’est vrai, rétorque-t-il, amusé.

– Je confirme. Cooper vit heureux avec sa girlfriend. Ils ont commencé tous les deux à b?tir un empire h?telier.

– Ah oui, c’est vrai, s’exclame Joy, j’en ai entendu parler. (Elle se tourne vers Cassie.) Tu sais, sa petite amie est la nouvelle propriétaire du Beacon.

Je vois tout de suite que Cassie s’intéresse à notre échange.

– C’est ta petite amie qui a acheté le Beacon ? demande-t-elle à Coop.

Il acquiesce.

– Oui, nous avons passé toute l’année dernière à restaurer l’h?tel. La réouverture est prévue pour septembre.

– Je sais, c’est pour ?a que je suis ici. En fait, c’est ma grand-mère qui a vendu Le Beacon. Cet h?tel appartenait à ma famille depuis plus de cinquante ans avant qu’elle s’en sépare.

– Sans blague ! s’exclame Cooper, surpris. Lydia Tanner est ta grand-mère ?

– Oui, confirme Cassie. J’habite avec elle pour l’été dans la maison qu’elle a aussi vendue. Elle la fermera en octobre et déménagera dans le Nord pour se rapprocher de sa famille. Toute ma famille qui a bien l’intention d’être à la réouverture du nouveau Beacon. Grand-mère est très enthousiaste à cette idée.

– Ouh là là, ne dis surtout pas ?a à Mac, répond Coop en souriant. Elle est super stressée à ce sujet. Elle a tellement peur de décevoir ta grand-mère.

– Il n’y a pas de raison. Grand-mère est très heureuse que la nouvelle propriétaire s’attache à préserver sa vision originale de l’endroit.

– On a fait de notre mieux, répond-il d’un ton sincère.

Maintenant qu’il a compris que ces filles ne sont pas seulement des touristes en manque qui cherchent à se brancher, il est beaucoup plus gentil avec elles.

– Allez au Big Molly’s plut?t qu’au Sharkey’s, conseille-t-il. Un bon groupe y joue ce soir et je sais de source s?re que le barman n’hésite pas à servir un ou deux cocktails à une jeune fille de vingt ans. (Il leur fait un clin d’?il.) Et dites à Jesse que Coop le salue.

– Merci pour le tuyau, répond Cassie avec un sourire reconnaissant.

Quant à Danny, ces bavardages, ?a l’emmerde.

– Très bien, Mesdemoiselles, sympa de vous croiser. Allez, on a des drinks en retard, les mecs.

On se dit au revoir avant de se séparer en prenant des directions opposées. Derrière moi, j’entends Cassie dire à Joy qu’elle a besoin d’aller aux toilettes avant le Big Molly’s.

– OK, je vais t’attendre ici, lui répond-elle, l’air distraite.

Les gars et moi sommes presque à un p?té de maisons de distance quand j’entends des talons hauts sur le trottoir.

– Tate, attends !

Je jette un d’?il par-dessus mon épaule, j’aper?ois Joy qui fonce sur nous. Ses talons claquent sur la promenade et sa robe rouge légère tourbillonne autour de ses belles cuisses.

– Intéressant, murmure Cooper, visiblement amusé.

– Une seconde, je dis aux gar?ons en me détachant du groupe.

Je rejoins Joy une dizaine de mètres en arrière ; elle est essoufflée d’avoir couru en talons.

– Il faut que je fasse vite avant que Cass revienne.

Merde… est-ce qu’elle me drague, par hasard ? J’espère que non, parce que ?a ne serait vraiment pas correct de le faire dans le dos de sa copine. Mais elle me surprend en me demandant :

– Qu’est-ce que tu penses de Cassie ?

– Sur quel plan ?

– Sur tous les plans ! Tu la trouves mignonne ?

– Et même très sexy, j’ajoute, trop heureux qu’elle le sache.

Le visage de Joy se détend.

– Ah… parfait. Jusque-là, on est bons. Pas de problème avec son babillage nerveux ?

– Pourquoi tu me demandes ?a ? Qu’est-ce que tu entends par ? problème ? ? Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire.

Je me sens stupide tout à coup. Parfois, j’ai l’impression que les femmes parlent une langue totalement différente de la mienne. Ma mère le fait tout le temps. Elle continue tout haut des conversations qu’elle a d? commencer seule dans sa tête, parce que je n’ai aucune idée de ce qu’elle veut me dire. Papa et moi, on croise constamment nos regards au-dessus de sa tête, comme si on se disait : ? C’était quoi ce bordel ? ?

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