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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(60)

Author:Elle Kennedy

– Quoi ? Pas question. Je ne veux pas de ta pitié.

Alors que je retire ses doigts de mon menton, il saisit vite ma main et la pose sur son bas-ventre. Je respire intensément en sentant une érection indéniable sous ma paume.

– Je t’assure, aucune pitié là-dessous… pas même une once. Sérieux, sens comme tu me fais bander. J’ai tellement envie de toi que ?a fait mal.

– Et mon statut de vierge, tu en fais quoi ?

Il est clairement gêné.

– Bon… je ne vais pas te mentir, j’ai un peu les jetons. Tu sais, la pression…

– Arrête ! je lui dis, à la fois sérieuse et amusée. Il n’y a pas de pression, je te le promets.

Tate ne semble pas convaincu, j’ajoute :

– Je le pense, je ne m’attends pas à des pétales de rose ni à des déclarations d’amour. Et encore moins à un engagement. Tout ce que je veux, c’est m’amuser et acquérir de l’expérience. Je retourne à l’université après le week-end de Labor Day, je sais que ?a ne débouchera pas sur une relation, et c’est très bien comme ?a. Je ne suis pas non plus na?ve au point de penser que la première fois – ou même les deux premières fois – ce sera un moment parfait et magique de purs délices sexuels. Mais… d’après nos précédentes rencontres, je pense qu’on va bien s’amuser.

Je le regarde. Je le défie de me contredire. Il ne le fait pas.

– Alors vraiment, Tate, où est la pression ?

Ce n’est qu’après avoir terminé mon petit la?us que je me rends compte que ma main est toujours sur sa queue.

Classe.

En remarquant où mon regard s’est posé, Tate fait son sourire à fossettes.

– Euh… c’est bizarre.

– Bizarre ?

Je ne peux m’en empêcher, je bouge légèrement ma main en lui faisant une caresse douce comme une plume.

– Arrête ?a. C’était juste pour te montrer l’effet que tu me fais. (En me regardant droit dans les yeux, il retire ma main de son entrejambe.) Mais je ne suis pas venu ici pour moi, je suis venu pour toi.

Mon pouls s’accélère.

– Pour moi ?

– Oui.

Je vois dans ses yeux bleus qu’il ne plaisante pas.

– Mais si on fait ?a, on va y aller doucement. Cela signifie…

Il lève un sourcil.

– … pas de sexe. Du moins, pas ce soir.

– Beurk, je réponds avec un simulacre de dégo?t. Alors pourquoi tu es là ? C’est trop con !

Il laisse échapper un petit rire.

– Doucement, répète-t-il. Marché conclu ?

– Doucement. (J’acquiesce avec assurance.) Alors c’est quoi, le programme ?

Il se lèche les lèvres, et je lèche instinctivement les miennes en le voyant faire.

– Ce soir… je veux que tu te sentes bien. Je veux que tu te sentes belle.

Nos têtes se rapprochent, comme attirées par un champ magnétique. Puis il effleure ma bouche. C’est doux et tendre, presque trop taquin. Je pousse un petit cri et j’intensifie le baiser, m’agrippant à sa nuque pour le garder près de moi. Quand nos langues se rencontrent et se touchent, c’est à son tour de faire du bruit. Il pousse un gémissement rauque qui vient du plus profond de sa poitrine et qui vibre contre mes lèvres. C’est à ?a qu’un baiser passionné ressemble. Pas besoin que les langues fassent tout le travail, pas besoin de gémissements excessifs ni de mains qui s’agrippent. L’alchimie, voilà le secret.

Malgré son objection, ma main cherche encore à toucher son érection.

– Tu sais ce qui me fait me sentir belle ? je lui dis. C’est ?a. Savoir que je t’ai fait ?a. Savoir que tu es tellement excité que tu n’arrives même pas à réfléchir.

– Mission accomplie, dit-il avec humour, puis il gémit lorsque mes doigts se glissent sous la ceinture de son pantalon de survêtement.

Il ne porte pas de sous-vêtements. Il bande fort, prêt pour moi. Je le branle un moment, appréciant la fa?on dont ses lèvres s’écartent, la fa?on dont il respire un peu plus vite. Puis je me mets à genoux devant lui. Je fais courir mes doigts le long de sa longue queue. Il est dur comme de la pierre.

– Je veux que tu me dises à quel point c’est bon.

Ses yeux sont en fusion. La luxure à l’état pur.

– Tu ne le sens pas ? me demande-t-il en se frottant sur ma main.

Je fais glisser mon pouce sur la goutte qui s’est formée au bout de son gland avant que mes doigts ne s’enroulent à nouveau autour de son sexe. Lorsque je le caresse, avec plus d’insistance cette fois, son expression s’enflamme, il grimace sous l’effet du plaisir… à la limite de la douleur. Il avait tellement envie de moi que ?a lui faisait mal, me disait-il tout à l’heure. Je ne pense plus qu’il plaisantait.

Il continue à me regarder comme si j’étais la plus belle créature du monde. Quel bonheur pour mon ego ! L’horrible boule coincée au fond de ma gorge commence à dispara?tre, comme par miracle.

Quand j’approche mes lèvres de son sexe, que j’y dépose un tout petit baiser, son corps entier tressaille.

– Oh, putain… murmure-t-il.

En souriant, j’y dépose un autre baiser, je fais tourner ma langue autour de son gland, je le taquine à nouveau. Sa respiration devient lourde. Il ferme les yeux. Je le regarde, j’aime ce visage crispé par l’envie de me voir continuer. Il s’abandonne, il perd ses moyens.

On se regarde fixement un bon moment, et, sans qu’il s’y attende vraiment, je le prends entièrement dans ma bouche.

– Mon Dieu, dit-il.

Mon corps entier frissonne en sachant que je suis responsable du gémissement quasi désespéré qui s’échappe de sa bouche. C’est un son tellement sexy que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’entendre à nouveau, pour continuer à faire sortir ces gémissements de ses lèvres. Je l’aspire, je le suce, utilisant ma main et ma langue pour le rendre fou.

– C’est tellement bon, marmonne-t-il.

Pourtant au même moment, il tente de s’éloigner de ma bouche affamée et me dit :

– Je ne suis pas venu ici pour ?a.

Je le l?che.

– C’est ce que tu vas avoir. On va se plaindre d’une pipe, Gate ?

Tate se met à rire.

– Je te l’ai dit, ?a va pas aller, ce surnom…

Il s’arrête quand je le prends à nouveau dans ma bouche.

– Putain de bordel.

Un gémissement torturé s’échappe de sa gorge.

– J’adore ?a, vraiment. Je…

Un autre gémissement.

– J’aimerais tellement que tu n’arrêtes jamais, mais… oh, c’est tellement bon…

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