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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(67)

Author:Elle Kennedy

Mon téléphone sonne à nouveau pendant que je lis :

Joy : C’est toi, la fille assise dans la Range Rover qui rigole comme une malade mentale échappée de l’asile ?

Je lève la tête et la repère près du bar à smoothies. Joy me fait un petit coucou de la main. Trop heureuse de la voir, je saute de la Rover et me précipite vers elle.

– Regarde ?a ! je m’exclame en lui mettant le livre dans les mains.

– Oooh ! Mais c’est génial !

– Tu penses que les filles vont aimer ? je lui demande, un peu anxieuse.

– Tu rigoles, elles vont adorer ! Je suis s?re que beaucoup d’enfants aimeraient en avoir un comme ?a.

Elle le feuillette, puis s’arrête sur une page. Elle glousse et retourne l’album pour me montrer l’image de McKenna essayant de cacher son dragon dans un placard trop petit. Dans l’image suivante, les portes s’ouvrent et Kit jaillit dans un tourbillon d’écailles violettes.

– J’adore. Je vais le lire à mes petits-cousins.

– Robb veut qu’on en parle pour le publier.

– Faites-le ! dit Joy immédiatement.

Je me mordille les lèvres, j’en ai des picotements dans le ventre quand j’entends ?a.

– Il faut que j’y réfléchisse.

– Réfléchir à quoi ?

– Beaucoup de choses… Je vais commencer ma dernière année d’université. Je ne suis pas certaine que ce soit le moment de penser à publier des livres pour enfants. Dis-moi, tu as des trucs à faire ? Tu ne veux pas aller déjeuner ?

– C’est ?a, le déjeuner… (Elle brandit son jus de fruit vert qui a l’air dégueulasse.) Mais je t’accompagne et te regarde manger si tu veux. Trop cool comme plan.

Je ricane doucement.

– Arrête, on dirait Tate. (Je cale le petit bouquin sous mon bras et fais un signe de tête vers la boutique de smoothies.) Je vais en prendre un, moi aussi. Tu me l’offres ? J’ai laissé mon sac à main dans la voiture.

– Ah ouais, exigeante en plus.

On s’installe au bout du bar en attendant ma commande.

– En parlant de lui, tu as vu Tate quand tu es rentrée hier soir ?

– Oui.

Du coup, je repense à notre court rendez-vous. Joy et moi avons quitté le Rip Tide vers minuit, et même s’il devait se lever t?t, Tate s’est quand même faufilé dans ma chambre par la fenêtre… juste pour m’embrasser et me souhaiter bonne nuit. Je ne mens pas, juste un baiser. C’est le pire allumeur que j’aie jamais rencontré !

– Je n’arrive pas à croire que vous n’avez jamais été complètement nus tous les deux, me dit Joy, encore étonnée de ce que je lui ai raconté hier soir au Rip Tide.

– Bizarre, hein ? Il pense peut-être que si on se déshabille, sa queue va finir par arriver dans ma chatte par pur accident.

Elle hurle de rire.

– Peut-être qu’il est vierge lui aussi ?

– S?rement pas. Honnêtement je pense qu’il a peur de me déflorer. Il avance à la vitesse d’un escargot, c’est exaspérant.

– Tu ne veux pas qu’on lui donne un coup de pouce ?

– Quel genre ?

– Hum… il faut le séduire, Cass.

– Oui, mais comment ?

Elle a l’air consternée par mon manque total de compétence en la matière.

– Comment ?a, comment ? Il y a tellement d’options.

– Vas-y, cite-m’en au moins une. Parce que tu as l’air de t’y conna?tre.

– Par exemple, se faufiler chez lui et être nue dans son lit quand il rentre du boulot, me répond-elle, l’air contente d’elle. En voilà une.

Je m’approche du bar pour attraper mon smoothie banane-fraise que l’employée ado vient de poser devant moi.

– Je ne peux pas me faufiler chez lui ? Il y a une alarme.

– Vraiment, c’est ?a qui t’ennuie ? me dit-elle alors qu’on retourne sur le trottoir. Tu peux trouver un moyen de contourner le problème, comme lui envoyer un SMS en lui disant : ? Hey où est ton double de clés ? Il faut que j’aille chez toi pour emprunter du sucre ? ? Rien de plus normal entre voisins, on a toujours besoin de sucre, non ?

– Hum… admettons. Donc je lui envoie un texto en lui disant que j’ai besoin de quelque chose chez lui. Et ensuite ?

– Tu te mets à poil. Tu t’allonges sur son lit et, au lieu de te couvrir de fleurs, tu te couvres d’une mer de préservatifs…

Je commence à trouver ?a dr?le.

– Oh mon Dieu, je me mets à rire, non.

– Très bien, pas de mer de préservatifs, mais je maintiens le reste. Crois-moi, s’il entre dans sa chambre et te trouve allongée nue sur son lit, il ne résistera plus.

Je réfléchis à l’idée. Honnêtement, ce n’est pas si mal. Plut?t excitant… Et ce sera chaud et amusant, même si on ne fait pas l’amour.

– Je ne sais pas si je peux être nue, je réponds en portant la paille de mon smoothie à mes lèvres. Peut-être de la lingerie ?

– Oui ! Encore mieux ! Il faut trouver quelque chose de vraiment coquin. Prends ton sac, on va faire du shopping.

Joy est passée en mode dictateur.

*

* *

Plus tard dans la journée, grand-mère et maman s’en vont pour une sortie ensemble. Ce qui est rare. Direction Charleston pour le d?ner. Je suis presque s?re que c’était l’idée de grand-mère, juste pour me donner un peu répit.

Maman a été sur mon dos toute la semaine : shopping en permanence, déjeuners pénibles, et des critiques en permanence. Surtout sur ma fa?on de m’habiller, mais elle s’est aussi plainte de papa, de Nia et de mon amitié avec Robb, en me disant de faire attention avec eux. Le pire a été quand j’ai refusé de suivre sa suggestion de robe pour la réouverture du Beacon. J’ai mis mon veto absolu à son choix d’une robe longue lamée or. Avec du recul, c’était sans doute une erreur, car cela m’a obligée à faire plusieurs magasins avec elle pour trouver une autre robe.

La maison étant vide ce soir, Tate pourrait très bien venir ici, mais l’idée qu’il me trouve dans son propre lit m’amuse beaucoup plus. Le choc sera bien plus sexy pour lui. Il finit le boulot à sept heures aujourd’hui, il doit rester un peu plus tard avec son père pour apprendre à savoir faire une paye. Il a dit qu’il serait là vers sept heures et demie et je lui ai répondu que j’allais lui préparer à d?ner.

Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’on va commencer par le dessert.

Moi : Coucou. Quel est le code de la porte arrière ? J’ai besoin de te voler des épices. Incroyable, mais on n’a plus de sel ni de poivre rouge.

Tate : Si je te donne le code, surtout ne le donne à personne d’autre.

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