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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(70)

Author:Elle Kennedy

Et c’est de ma faute.

– J’ai pris rendez-vous avec elle dimanche, je lui dis. Après que toi et moi… tu sais, le coup de la fenêtre.

– Vas-y, enfonce-toi, répond Cassie, la bouche pincée.

– J’étais obsédé par la tentation. Je pensais que si je trouvais une distraction ailleurs, je pourrais te revoir sans être tentée de faire exploser notre amitié. Alors, quand Nicole m’a proposé de sortir avec elle, j’ai dit oui. Et puis je suis rentré à la maison ce soir-là et je vous ai entendues, ta mère et toi… Tu connais la suite, j’ajoute en me mordillant l’intérieur de la joue. J’ai merdé. On a fini par sortir ensemble toute la semaine, j’ai été submergé par le boulot et, honnêtement, j’ai oublié d’annuler ce rendez-vous.

– C’est vraiment un truc d’enfoiré. Surtout pour elle.

– Crois-moi, j’en suis conscient. Je viens de passer dix minutes à la supplier de me pardonner. Et maintenant, c’est à toi que je viens demander pardon… (Je croise le regard de Cassie, je sais qu’elle entend la sincérité dans ma voix.) Je ne joue pas avec les filles. Je peux coucher avec beaucoup d’entre elles, mais jamais en même temps. Demande à tous ceux qui me connaissent, je ne fais pas ?a. Je ne suis pas comme ?a. Tu sais que je ne suis pas comme ?a, Cassie. Je suis un boy-scout. C’est moi qui demandais à être puni dans mon enfance, tu te souviens ? Mes parents m’ont toujours appris à traiter les femmes avec respect, c’est pourquoi j’avais peur de profiter de ton inexpérience.

Elle se mord les lèvres. Elle hésite avant de répondre.

– Si tu voulais garder ta liberté, tu aurais pu me le dire.

– Tu n’as rien compris. ?a ne m’a même pas traversé l’esprit. Pour moi, je suis avec toi, point barre.

– Vraiment ?

– Je viens de te le dire, je ne sors pas avec plusieurs filles en même temps

– On sort ensemble ?

– On flirte. On s’amuse pour l’été. Peu importe comment tu veux appeler ?a.

Je suis hyper tendu, parce que je n’arrive pas à lui expliquer ce que je ressens. Ce que je sais en revanche, c’est que j’ai paniqué, je ne savais plus comment faire quand Cassie est partie en claquant la porte tout à l’heure et que j’ai cru que je ne la reverrais jamais.

– Je t’aime beaucoup tu sais, je murmure, toujours gêné. Je passe de bons moments avec toi. Je suis extrêmement attirée par toi. Et je ne veux plus jamais faire quoi que ce soit qui puisse te faire penser que je suis une vraie merde.

Je vois qu’elle commence à se détendre.

– Quand j’ai vu que tu avais un autre rendez-vous… une autre fille, tout de suite, je me suis dit qu’il y en avait peut-être toute une kyrielle derrière… j’étais dévastée.

– Je sais, et je te demande pardon. Je te jure, je ne vois personne d’autre que toi. D’ailleurs, j’avais prévu tout un truc pour demain. Rien que pour toi.

– Ah bon ? Pourquoi tu ne m’avais rien dit ?

Je me déplace maladroitement. Je crois que je n’ai jamais été aussi bavard avec une fille.

– Justement, parce que j’avais prévu de t’en parler ce soir. Figure-toi que Gil m’a dit que je pouvais me servir du Lightning, alors j’ai pensé… qu’on pourrait faire une sortie en mer tous les deux… et, pourquoi pas, jeter l’ancre à Kearny’s Cove. On ne le croirait pas, mais il y a une cabine assez spacieuse et plut?t confortable sous le pont. On pourrait y passer la nuit… ?

Le sous-entendu est un peu gros, mais…

Cassie ne répond rien, je vois qu’elle déglutit plusieurs fois. Nous savons parfaitement tous les deux ce qui arrivera si nous passons la nuit dans cette cabine.

– Sympa, dit-elle finalement, un doux sourire se dessinant sur ses lèvres. Je suis partante.

Enfin ! Quel soulagement !

– Parfait. Nous avons donc un rendez-vous.

– Juste ? un ? rendez-vous, Tate. Ton seul rendez-vous de la soirée.

L’humour qui brille dans ses yeux m’indique que tout va mieux.

– Mon seul et unique rendez-vous, parole de scout.

*

* *

– Prête ? je lui demande le lendemain en sautant à bord du Lightning.

Je lui tends la main pour l’aider à monter sur le hors-bord en cette fin d’après-midi. Nous sommes censés partir pour ? notre ? nuit, mais au lieu de ?a, elle reste debout sur le quai. Elle regarde fixement les gilets de sauvetage gris et noirs que j’ai posés sur le siège du copilote.

– On doit les porter tout le temps ? me demande-t-elle avec méfiance.

– Seulement quand on navigue. C’est juste une précaution.

– OK, maintenant j’ai un peu la trouille. ? quelle vitesse tu comptes aller ?

– Vite. (J’en tremble, tellement je suis excité.) Gil dit qu’on peut monter jusqu’à 125, 130 milles2 par heure. Tu te rends compte ? ? cette vitesse-là, je vais jouir dans mon bermuda, rouquine.

– Je dois être jalouse de ce bateau ?

– Qui sait ?

?a me fait rire.

– OK, allons-y.

Je lui tends la main pour l’aider à monter. Pendant qu’elle enfile son gilet de sauvetage, je range la glacière sous le pont, mais j’en retire deux bouteilles d’eau que je mets dans les porte-gobelets. Une fois assis, je nous éloigne doucement du quai, pas de vitesse. Je ne veux pas aller trop vite dès le départ. Un peu plus loin, je donne plus de jus. Le bateau commence à vibrer. J’en ai la chair de poule quand je pousse le manche vers l’avant. Dès que l’étrave du Lightning commence à se soulever, Cassie sursaute, paniquée.

– T’inquiète, je la rassure, et le bateau se stabilise.

Mon Dieu… incroyable, c’est dingue. On n’est juste en vitesse de croisière et cette merveille va déjà plus vite que n’importe quel autre hors-bord sur lequel j’ai navigué jusqu’à présent.

– Pourquoi on va si loin ?

Plus je mets de milles entre nous et la terre, plus Cassie a l’air inquiète.

– On est encore en zone de vitesse limitée. On doit aller un peu plus en haute mer pour pouvoir mettre les gaz.

Je contourne le bout de la baie. Je ralentis jusqu’à ce qu’on soit presque à l’arrêt et je garde cette vitesse quelques instants. Le Lightning se balance doucement sur les vagues. Je fais une rapide évaluation : vent léger, pas trop de résistance ; petit clapot, tout va bien. Je me tourne vers Cassie avec un large sourire :

– Je vais donner tout ce que j’ai… enfin, tout ce qu’il a dans le ventre. Prête ?

Cassie respire un grand coup.

– D’accord. Vas-y, avant que je change d’avis.

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