The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(117)



Au moment où elle finit de parler, c’est comme si tout le monde sur la plage s’était transformé d’adulte en gamin. Une foule traverse la rue en direction de l’Office du tourisme, un petit b?timent bleu qui se trouve juste à l’entrée de la promenade. Près de la porte, un chevalet supporte un immense tableau noir sur lequel ils ont inscrit les résultats. Genevieve se jette presque dessus. Elle l’étudie, puis se faufile entre les autres équipes pour revenir vers nous.

– On est troisièmes au classement général, annonce-t-elle tout de suite.

– Génial ! je réplique. Pourquoi tu fais cette tête ?

– Hartley et Sons est en deuxième position.

– Merde, grogne Mackenzie.

Pour l’instant, les pompiers, sont premiers et le yacht-club, quatrième. Quand je vois Tate se diriger vers moi, je lui tire la langue comme une stupide gamine.

– On te bat.

Il se frappe la poitrine comme s’il avait été touché par une balle.

– Oh non… mon ego ne va pas pouvoir supporter une telle défaite… Je vais avoir besoin d’une petite pipe pour me sentir mieux.

Je ricane. Il passe un bras autour de moi et se penche pour déposer un baiser sur mes lèvres. Mon c?ur se met à battre plus fort… je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée que Tate Bartlett aime m’embrasser.

– On s’est bien marrés, dit-il.

– Oui, c’était vraiment sympa. Tu as participé aux Beach Games l’année dernière ?

– Oui, on est arrivés deuxièmes au classement général. Et troisièmes l’année d’avant.

– Regardez-moi ?a, j’en connais un qui collectionne les trophées.

– Bébé, ne me parle pas de trophées. Mon père les a tous gardés depuis que j’ai cinq ans. Ils prennent la poussière partout dans la maison.

– Quels trophées tu pouvais gagner à cinq ans ?

– Tu rigoles ? Ma première course de dériveur, je l’ai gagnée à cet ?ge-là. Ce fichu trophée était plus grand que moi. (Il sourit.) Je suis presque s?r que papa en a une photo encadrée à la maison. Un petit moi se débattant pour tenir un trophée beaucoup trop grand pour lui.

– Il faut que je voie cette photo. Tu pourras la rechercher ?

– Je pense que mon père devrait encore l’avoir quelque part dans son bureau, promet Tate en riant.

Evan l’interrompt en lui donnant un coup de coude dans le bras.

– Hey, feu de camp chez nous tout à l’heure. (Il me fait un clin d’?il.) Il faut fêter notre avance !

Je regarde Gen, qui se tient à c?té de lui.

– Tu fraternises avec l’ennemi, maintenant ? je lui demande en levant un sourcil.

– Que veux-tu, on vit ensemble…

– Juste. Je te donne l’autorisation. Tu veux y aller, Tate ?

– Un rendez-vous, il fait semblant de réfléchir, je ne sais pas, c’est un gros engagement.

– OK, j’irai toute seule.

– Non ! Je viens avec toi, bien s?r. Je dois passer chez mes parents pour d?ner, mais je peux venir te chercher après, si tu veux.

Il retire son bras de mon épaule, mais ne me l?che pas complètement… Sa main cherche tout de suite à prendre la mienne. Alors que Tate enlace nos doigts, je ne manque pas l’étincelle amusée qui brille dans les yeux d’Evan.

– Alors, c’est devenu un vrai truc, hein ? dit-il en s’éloignant.

Une fois de plus, Tate et moi répondons en même temps.

– En quelque sorte.

– Juste un peu.





Chapitre 27

Tate





Avant même de tourner la poignée de l’entrée, j’entends aboyer derrière la porte. Mes amours savent toujours quand quelqu’un arrive à la maison. Surtout quand c’est leur papa. Dès que j’ouvre, deux tornades me sautent dessus.

– Salut, vous ! (Je me mets tout de suite à genoux pour leur montrer combien je les aime.) Ouh, là là… vous m’avez tellement manqué !

Fudge, notre labrador chocolat, met ses deux pattes autour de mon cou, il est très c?lin. Polly, notre chien berger, attend son tour comme une vraie lady. Elle joue toujours les timides, elle fait la coquette jusqu’à ce que je ne puisse plus résister.

Dès que je lui dis : ? Allez, viens ma jolie ?, elle essaie de grimper sur mes genoux. Ces deux-là oublient toujours qu’ils sont grands, ils font tout de même quarante kilos chacun ! Nous en avions un troisième, un border collie nommé Jack, mais il est mort l’hiver dernier. Il me manque. Alors que je la gratte derrière les oreilles, la langue de Polly sort joyeusement, elle s’étale ensuite sur le parquet et m’offre son ventre. Fudge fait de même, et soudain, j’ai huit pattes dressées en l’air et deux ventres qui demandent à être caressés.

C’est ainsi que ma mère me trouve dans l’entrée.

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