The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(71)
– J’ai bien entendu ? je sors ? ?
Ses yeux brillent.
Je souris en levant un sourcil.
– Bah oui, c’est bien un rendez-vous ?
– Ouh là là ! crie Monique.
– Cassie a un copain ! hurle Roxy.
Je lève les yeux au ciel en soupirant :
– Vous êtes tellement immatures ! je finis par leur dire d’un air supérieur, et Aaron ricane.
Au bout d’un moment, je regarde l’heure et remarque qu’il est presque huit heures et demie, j’encourage donc tout le monde à terminer le jeu. Roxy sort victorieuse, mais j’ai bien l’impression qu’Aaron l’a laissée gagner. Une autre croix dans sa colonne des points positifs. Le fait qu’il n’ait fait aucun commentaire sur le changement du lieu de rendez-vous ? Une autre croix dans la même colonne. Décidément, c’est vraiment un type sympa.
– Pas de problème si je te laisse seul ici pendant que je les mets au lit ?
Il est déjà en train d’attraper la télécommande de la télé.
– T’inquiète. Il y a un match de présaison. Je vais voir comment les Bills3 se débrouillent.
J’oublie toujours qu’il vient de New York. Pas si loin de Boston, me dit une petite voix dans ma tête.
C’est très pratique si nous continuons à sortir ensemble, bien s?r. Mais pour l’instant, même si je m’amuse avec lui, ?a reste très platonique. Notre première étincelle ne semble pas prendre feu. Je n’ai même pas envie de l’embrasser. Je ne sais pas si le manque de chaleur et de passion est d? à ce qui s’est passé la dernière fois ou si, tout simplement, on n’est pas faits l’un pour l’autre.
Je sais que je sens ce genre de chose. Je l’ai senti hier soir. L’alcool y était certainement pour quelque chose, mais c’était surtout d? à Tate.
Une fois là-haut, je borde les filles et j’allume la petite lampe sur la table de nuit entre leurs lits. Quand j’éteins la lumière principale, la veilleuse jette une lueur jaune dans la pièce et projette des sirènes lumineuses sur les murs. C’est vraiment génial. J’aurais bien aimé en avoir une comme ?a quand j’étais petite.
Je rapproche un rocking-chair blanc de leur lit, un reste de l’époque où elles étaient bébés. Je revois soudain Nia assise dans ce fauteuil, ber?ant mes minuscules s?urs pour qu’elles s’endorment.
– OK, je dis joyeusement. On est prêtes à découvrir ce qui se passe quand le grand frère de McKenna trouve Kit caché dans le garage ?
*
* *
– Merci pour ta patience.
Je descends environ une demi-heure plus tard et je retrouve Aaron confortablement installé dans le salon. Les pieds sur la table basse, enfoncé dans les coussins du canapé, un bras derrière la tête. Il est plut?t sexy dans cette position…
C’est prometteur.
Lorsqu’il tourne la tête, je vois ses yeux pétiller dès qu’il me voit, je sens un frémissement entre mes jambes.
Prometteur, en effet.
– Les filles dorment ? me demande-t-il.
Je m’installe à c?té de lui sur le canapé.
– Roxy s’est endormie tout de suite, Mo va mettre un peu plus de temps, mais ses paupières étaient déjà lourdes quand je suis partie.
– Elles sont sympas. Des demi-s?urs, c’est ?a ?
– Oui. Nia, leur mère, est la deuxième femme de papa.
– Et tu n’as pas d’autres frères et s?urs ?
– Non. Jusqu’à mes quinze ans, j’étais enfant unique, et puis les jumelles sont arrivées.
Nous parlons de la famille pendant un moment, mais je dois admettre que je ne fais pas très attention à ce qu’on dit. Le bras d’Aaron m’entoure maintenant et le bout de ses doigts effleure mon épaule nue. Il la caresse doucement, sensation agréable. Tiens… j’ai l’impression que ma température augmente. Mon c?ur bat plus vite, c’est évident, mais tout va bien, je gère.
– Cassie…
Je me retourne, il me regarde avec des yeux mi-clos, mais toujours allumés.
– Oui ? je réponds en ravalant ma salive.
– J’ai vraiment envie de t’embrasser.
Je déglutis à nouveau.
– Vas-y… embrasse-moi.
Malgré tous les conseils de Tate sur la fa?on de repousser ? l’entrée agressive ?, cela arrive si vite que j’ai à peine le temps de cligner des yeux, sans parler de toucher son visage et de le complimenter sur quelque chose. La vitesse à laquelle ses lèvres viennent s’écraser sur les miennes et sa langue s’enfoncer dans ma bouche me prend par surprise. ?tonnant. Comment a-t-il fait pour se perfectionner dans l’art du baiser passionné et insistant en si peu de temps ? Pour être franche, je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi peu doué pour embrasser. Une fois de plus, je me retrouve dans la même situation, participant impuissante à un baiser qui me fait tourner la tête, mais pas dans le bon sens !