The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(97)
– Encore une que tu as piquée au club ?
– Devine…
Je lui sers un verre. Installés paresseusement en train de d?ner sur la couverture que j’ai étendue sur le sable, on admire le soleil qui descend doucement vers la ligne d’horizon.
– OK, c’est super romantique, murmure-t-elle en admirant les couleurs qui se dégradent dans le ciel.
Encore un peu de bleu, des roses, des rouges et des orange éclatants. Ce coucher de soleil est presque aussi beau qu’elle.
Après le d?ner, nous mettons nos poubelles dans la glacière et continuons à discuter de choses et d’autres, un verre de champagne à la main. Comme l’anniversaire de Cassie est le week-end prochain, je lui propose de l’emmener d?ner quelque part, mais elle a des projets pour les deux jours. Son père le samedi, et sa mère le dimanche. Elle semble plus enthousiasmée par le premier jour, mais j’ai l’impression qu’elle et sa belle-mère ont une relation difficile, ce qui met un frein à la plupart de ses célébrations familiales. Cassie ne fait que le confirmer en me disant :
– Pour être honnête, je ne pense pas que Nia m’aime beaucoup. Pour elle, je suis un rappel vivant de la présence de ma mère, c’est-à-dire de la méchante ex-femme de son mari.
– D’où as-tu dit qu’elle venait, déjà ? Saint-Domingue ?
– Ha?ti.
– Ah, cool. ?a veut dire qu’elle parle fran?ais ? Attends, ou c’est le créole ?
– Fran?ais, mais d’après Nia, il y a une différence assez nette entre le fran?ais ha?tien et le fran?ais de la métropole. Elle dit que c’est surtout dans l’intonation. Je suis incapable d’entendre la différence. Elle est très gentille, admet Cassie. Je crois que papa a trouvé la femme qu’il lui fallait.
La nuit finit par tomber et nous retournons au bateau en pataugeant sous les étoiles. Une fois sur le pont, on se dirige vers la cabine où les yeux de Cassie s’écarquillent.
– Tu vois, je lui dis, l’air suffisant. C’est énorme !
En fait, c’est vrai, cette cabine est plus spacieuse qu’on le croirait… elle offre de nombreuses commodités pour une nuit au mouillage. Des placards encastrés pour le rangement, un réfrigérateur et une tête de lit amovible. La table centrale se transforme en lit, que j’avais déjà installé avant de quitter Avalon.
– Tu as vu ? il y a même l’air conditionné…
Elle en reste bouche bée.
– Ouaip. Je te l’ai dit, ce bateau n’est pas donné.
Cassie s’installe, les jambes croisées, au centre du lit.
– Tu crois que tu vas accepter l’offre de Gil Jackson et naviguer jusqu’en Nouvelle-Zélande ?
Sans trop m’étendre sur le sujet, je viens de lui en parler pendant le d?ner. Depuis le coup de fil de Gil, l’idée me turlupine.
– Je ne sais pas, j’ai encore besoin d’y réfléchir.
– C’est fou, tous les bateaux que ce type possède. Une véritable flotte ? Ou une armada. Comment on appelle un groupe de bateaux ? (Elle grimace en cherchant.) Un boisseau ?
– Mais oui bébé, un boisseau de bateaux ! Tout le monde dit ?a.
– Je sens le sarcasme.
– Tu sens bien.
? son indignation succède un beau sourire.
– Bon, je te pardonne parce que tu m’as appelée bébé et que ?a m’excite un peu.
– Ah bon ?
L’instant d’après, j’ai l’impression qu’on a commencé à baiser, rien qu’à travers nos regards. Soudain, mon corps entier se crispe d’impatience à l’idée qu’on ne va pas tarder à baiser pour de vrai.
– Viens ici, murmure-t-elle d’une voix presque rauque.
Je la rejoins sur le lit. J’essaie d’abord de m’asseoir, mais elle me jette tout de suite sur le dos… j’atterris sur le matelas dans un bruit sourd et en souriant. Elle est tout simplement magnifique avec ses yeux qui brillent, ses joues toutes rouges et ses cheveux emmêlés par le vent… cuivrés bien s?r, pas roux, même si je ne lui donnerai jamais la satisfaction de l’admettre devant elle. Dans cette position assise, son short remonte sur ses cuisses… Je tends la main, incapable de m’empêcher de caresser sa chair lisse.
Elle se mord les lèvres.
– Tu commences, Gate ?
– Je ne sais pas… tu veux que j’y aille ?
Plut?t que de répondre, elle se penche pour m’embrasser.
Je lui rends son baiser, glissant mes doigts dans ses cheveux, tirant doucement sur elle pour la rapprocher. Elle est sur moi maintenant, ses superbes seins écrasés contre ma poitrine, les mamelons bien durs. Je passe la main entre nous et je pince délicatement le gauche, sachant à quel point ses seins sont sensibles. Comme s’il s’agissait d’un signal, elle se met à gémir et je souris. J’adore tous les sons qu’elle émet quand on s’amuse. Il n’y a rien de plus excitant que cette douce respiration, juste avant qu’elle ne jouisse. Mais on n’en est pas là, je ne suis pas près d’entendre ce son. Il n’est pas obligatoire de toujours focaliser sur le but, parfois, c’est le voyage qui compte.