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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(17)

Author:Elle Kennedy

Waouh ! Cette fille a investi beaucoup d’argent dans ce projet. Et elle est tellement jeune. Mackenzie ne doit pas avoir plus de vingt-deux ou vingt-trois ans, et pourtant elle possède déjà un h?tel en front de mer en Caroline du Sud. Ce qui me donne une idée de qui je veux être dans quelques années.

– Vous avez fait un travail incroyable, c’est tout simplement magnifique ! lui dit grand-mère Lydia.

Ma grand-mère est souvent difficile à cerner en public, mais là, elle ne peut cacher son plaisir. C’est évident, un éclat d’approbation brille dans ses yeux. Soulagée, Mackenzie souffle un grand coup.

– Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse de vous voir satisfaite. Je vous jure, à chaque changement que j’ai fait, j’étais obsédée par l’idée de rester fidèle au design d’origine.

– Vous avez réussi, ma chère. C’est… (Grand-mère regarde autour d’elle. Nous terminons notre visite par le petit café du lobby. Avant, c’était la boutique de souvenirs que Mackenzie a déplacée dans une autre aile du Beacon.)… c’est parfait.

Un large sourire envahit le visage de Mackenzie.

– Merci. Je suis tellement contente que vous aimiez ce que nous avons fait ! Est-ce que je peux vous offrir un café ou autre chose ? propose-t-elle.

Techniquement, l’h?tel n’est pas encore ouvert, mais elle nous dit que le grand bar est ouvert depuis quelques semaines pour accueillir les ouvriers encore en train d’apporter les dernières touches au Beacon.

– Un thé serait merveilleux, répond grand-mère.

– Pour moi, ce sera un café. Avec un peu de crème et sans sucre, merci.

Mackenzie acquiesce et se dirige vers le comptoir où elle échange quelques mots avec le barista, un homme vêtu d’un polo bleu marine avec le logo ? Beacon ? brodé en fil d’or sur la poitrine à gauche.

– C’est incroyable, je chuchote à grand-mère en l’accompagnant vers une table du jardin.

Le grand bar dispose d’un petit patio avec quelques tables. ? notre droite, un escalier peint en blanc mène à une large véranda avec des rocking-chairs faits à la main, un endroit confortable pour s’asseoir et regarder la mer.

Grand-mère ajuste son chapeau de soleil et l’enfonce un peu plus sur sa tête. Elle a toujours fait très attention à protéger sa peau. En grandissant, je l’ai souvent entendue me dire : ? On ne plaisante pas avec les dommages causés par le soleil, Cassandra. ? C’est peut-être le seul point sur lequel ma mère et elle sont d’accord. Maman me parle toujours de crème solaire et de chapeau. Pour elle, évidemment, il s’agit moins d’attraper un cancer que de conserver une peau jeune. Pour ma mère, c’est l’apparence avant tout.

– Mackenzie est vraiment sympa, je dis en m’asseyant. Tu sais que j’ai rencontré son petit ami sur la promenade ce week-end ?

– C’est vrai ?

– Oui. Joy et moi sommes tombés sur Tate. Le type qui loge à c?té de chez nous. Il était avec quelques amis, et l’un d’entre eux, Cooper, est le copain de Mackenzie.

Grand-mère a l’air contente.

– C’est merveilleux que tu te fasses des amis.

– Oui enfin, je ne dirais pas que je me fais des amis. J’ai parlé à notre voisin sur la promenade et j’ai donc rencontré ses amis, je réponds en me moquant un peu d’elle. Et puis, arrête de toujours me pousser à me faire des amis. Je vais bien, j’ai Joy.

– Je sais, mais ce serait bien si tu pouvais te trouver un bon groupe de copains avec lequel passer du temps cet été. (Elle regarde dans le vague.) De mon temps, tous les jeunes d’Avalon se réunissaient. Dans notre groupe, nous étions entre quinze et vingt. On sortait les bateaux, on passait des heures en mer, les filles s’allongeaient sur la plage et regardaient les beaux gar?ons couverts d’huile solaire faire du sport. (Elle se met à sourire.) … avec peut-être aussi beaucoup d’alcool, je ne te dis pas le contraire.

J’ai beau essayer d’imaginer ma grand-mère dans un minuscule bikini et un grand chapeau, naviguant dans la baie avec une bande d’adolescents turbulents, j’ai du mal. Chaque fois que j’essaie d’imaginer ma grand-mère à mon ?ge, je n’y arrive pas. Il en va de même pour ma mère. Il est encore plus difficile de l’imaginer jeune et insouciante. Je refuse de croire que maman a été autre chose qu’une femme dans la quarantaine, distante, froide et vêtue de vêtements de marque.

Comme par hasard, mon portable sonne. On dirait que maman fait exprès de toujours m’appeler au moment où je pense à elle.

– C’est maman, il faut que je réponde. Je reviens tout de suite.

Pendant ce temps, j’aper?ois Mackenzie se diriger vers nous avec un plateau. Grand-mère me fait un petit signe de main.

– Dis-lui bonjour pour moi… et prends ton temps.

Arrivée dans le lobby, je prends l’appel.

– Bonjour, maman.

Je reste sur mes gardes. On ne sait jamais de quelle humeur elle va être. Mais je suis devenue une vraie pro de la relation avec ma mère, toujours prête à faire face à une possible agression. Un jour, c’est une critique acerbe ou une demande de justification pour des conneries. Le lendemain, elle peut commencer par être gentille, voire agréable, en m’encourageant à baisser ma garde… et paf ! elle passe à l’attaque. Mais je ne suis plus la petite fille na?ve que j’étais, je connais toutes les ruses de ma mère et la tactique à adopter pour faire face à chacune d’elles.

Alors, quand elle me dit :

– Je suis un peu triste, ma chérie… voilà trois jours déjà que je n’ai pas entendu ta douce voix…

Ce ton léger et taquin m’indique que c’est un piège. Elle n’est pas triste, elle est furieuse ; non, elle ne plaisante pas, ce qui veut dire que je ne peux pas répondre par une blague.

– Je suis désolée, je dis simplement.

Avec juste ce qu’il faut de timidité dans la voix.

Avec trop d’excuses, elle devient méfiante.

– Tu as raison, j’aurais d? appeler plus t?t. Tu sais, j’étais tellement occupée…

Ma stratégie fonctionne. Rien ne réjouit plus ma mère que prononcer ces deux mots : ? Tu as raison. ?

– Je suppose que ta grand-mère t’accapare beaucoup, ajoute-t-elle.

Sa fa?on à elle de me ? pardonner ? mon silence. Une stratégie à peine déguisée pour rejeter la faute sur sa propre mère, mais je n’ai aucune envie de mêler grand-mère à tout ?a.

– Pas vraiment. Nous sommes allées faire du shopping ce week-end, mais j’ai surtout passé du temps avec Joy. Comment va Boston ?

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