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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(52)

Author:Elle Kennedy

– Il s’appelle Aaron. Vous allez l’adorer, il est très dr?le et je lui ai dit qu’on allait tous regarder un film.

– Je ne veux pas de film, je veux une histoire, se plaint Monique. Je veux Kit et McKenna !

– On peut faire les deux. Un film maintenant, et une histoire quand vous irez au lit.

En parlant de ?a, je réalise soudain que je n’ai pas eu de nouvelles de Robb depuis quelques jours. Je lui ai donné le scénario du projet de livre Kit et McKenna la semaine dernière, mais il ne m’a toujours pas renvoyé de roughs pour la maquette. Comme l’imprimeur que j’ai trouvé met environ sept jours pour imprimer le livre, Robb et moi devons finaliser les illustrations d’ici la fin de la semaine prochaine si je veux que le livre soit prêt à temps pour la fête des filles.

Roxy continue de m’interroger sur Aaron, un message vient d’appara?tre sur mon portable m’informant qu’il sera là dans une quarantaine de minutes. Comme je lui ai dit que nous ne d?nerions pas ensemble, il est parti au restaurant avec son frère à Charleston ; ils sont sur le chemin du retour.

Moi : Les filles sont très curieuses aujourd’hui, alors attends-toi à des questions.

Aaron : Ha ! Je ne suis pas inquiet. Tous les enfants m’aiment.

Il ne ment pas. Une heure plus tard, nous regardons Vaina, la légende du bout du monde, et les jumelles rient aux éclats tandis qu’Aaron se tient devant la télé et chante en entier le numéro que The Rock2 interprète dans le film. Il conna?t les paroles par c?ur. Quand après coup je lui demande une explication, il me fait un sourire avant de répondre tout penaud :

– Ma s?ur a?née a une fille de quatre ans. Nous regardons beaucoup de films ensemble.

Au milieu du film, les filles déclarent qu’elles en ont marre, elles préféreraient jouer à un jeu. Mo sort alors un jeu de cartes improbable et Roxy tente vaillamment d’expliquer comment ?a marche. Il y a des monstres, des morceaux de corps coupés, et nous devons nous battre les uns contre les autres dans des batailles bizarres. Je ne comprends rien à ce qui se passe, mais Aaron, lui, comprend vite. Bient?t, avec Roxy ils s’affrontent dans un combat féroce de monstres, avec des regards sombres et des paroles agressives.

– Tu sais que tu vas perdre, dit-il à ma s?ur pour la prévenir.

– Nah… c’est toi qui vas perdre.

– Non, c’est toi.

– Non, c’est toi !

– Je te dis que C’EST TOI ! crie Roxy en lui tirant la langue.

Aaron lui tire la langue à son tour. Je n’en crois pas mes yeux.

– Je sors avec un enfant de six ans.

– J’ai bien entendu ? je sors ? ?

Ses yeux brillent.

Je souris en levant un sourcil.

– Bah oui, c’est bien un rendez-vous ?

– Ouh là là ! crie Monique.

– Cassie a un copain ! hurle Roxy.

Je lève les yeux au ciel en soupirant :

– Vous êtes tellement immatures ! je finis par leur dire d’un air supérieur, et Aaron ricane.

Au bout d’un moment, je regarde l’heure et remarque qu’il est presque huit heures et demie, j’encourage donc tout le monde à terminer le jeu. Roxy sort victorieuse, mais j’ai bien l’impression qu’Aaron l’a laissée gagner. Une autre croix dans sa colonne des points positifs. Le fait qu’il n’ait fait aucun commentaire sur le changement du lieu de rendez-vous ? Une autre croix dans la même colonne. Décidément, c’est vraiment un type sympa.

– Pas de problème si je te laisse seul ici pendant que je les mets au lit ?

Il est déjà en train d’attraper la télécommande de la télé.

– T’inquiète. Il y a un match de présaison. Je vais voir comment les Bills3 se débrouillent.

J’oublie toujours qu’il vient de New York. Pas si loin de Boston, me dit une petite voix dans ma tête.

C’est très pratique si nous continuons à sortir ensemble, bien s?r. Mais pour l’instant, même si je m’amuse avec lui, ?a reste très platonique. Notre première étincelle ne semble pas prendre feu. Je n’ai même pas envie de l’embrasser. Je ne sais pas si le manque de chaleur et de passion est d? à ce qui s’est passé la dernière fois ou si, tout simplement, on n’est pas faits l’un pour l’autre.

Je sais que je sens ce genre de chose. Je l’ai senti hier soir. L’alcool y était certainement pour quelque chose, mais c’était surtout d? à Tate.

Une fois là-haut, je borde les filles et j’allume la petite lampe sur la table de nuit entre leurs lits. Quand j’éteins la lumière principale, la veilleuse jette une lueur jaune dans la pièce et projette des sirènes lumineuses sur les murs. C’est vraiment génial. J’aurais bien aimé en avoir une comme ?a quand j’étais petite.

Je rapproche un rocking-chair blanc de leur lit, un reste de l’époque où elles étaient bébés. Je revois soudain Nia assise dans ce fauteuil, ber?ant mes minuscules s?urs pour qu’elles s’endorment.

– OK, je dis joyeusement. On est prêtes à découvrir ce qui se passe quand le grand frère de McKenna trouve Kit caché dans le garage ?

*

* *

– Merci pour ta patience.

Je descends environ une demi-heure plus tard et je retrouve Aaron confortablement installé dans le salon. Les pieds sur la table basse, enfoncé dans les coussins du canapé, un bras derrière la tête. Il est plut?t sexy dans cette position…

C’est prometteur.

Lorsqu’il tourne la tête, je vois ses yeux pétiller dès qu’il me voit, je sens un frémissement entre mes jambes.

Prometteur, en effet.

– Les filles dorment ? me demande-t-il.

Je m’installe à c?té de lui sur le canapé.

– Roxy s’est endormie tout de suite, Mo va mettre un peu plus de temps, mais ses paupières étaient déjà lourdes quand je suis partie.

– Elles sont sympas. Des demi-s?urs, c’est ?a ?

– Oui. Nia, leur mère, est la deuxième femme de papa.

– Et tu n’as pas d’autres frères et s?urs ?

– Non. Jusqu’à mes quinze ans, j’étais enfant unique, et puis les jumelles sont arrivées.

Nous parlons de la famille pendant un moment, mais je dois admettre que je ne fais pas très attention à ce qu’on dit. Le bras d’Aaron m’entoure maintenant et le bout de ses doigts effleure mon épaule nue. Il la caresse doucement, sensation agréable. Tiens… j’ai l’impression que ma température augmente. Mon c?ur bat plus vite, c’est évident, mais tout va bien, je gère.

– Cassie…

Je me retourne, il me regarde avec des yeux mi-clos, mais toujours allumés.

– Oui ? je réponds en ravalant ma salive.

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