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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(53)

Author:Elle Kennedy

– J’ai vraiment envie de t’embrasser.

Je déglutis à nouveau.

– Vas-y… embrasse-moi.

Malgré tous les conseils de Tate sur la fa?on de repousser ? l’entrée agressive ?, cela arrive si vite que j’ai à peine le temps de cligner des yeux, sans parler de toucher son visage et de le complimenter sur quelque chose. La vitesse à laquelle ses lèvres viennent s’écraser sur les miennes et sa langue s’enfoncer dans ma bouche me prend par surprise. ?tonnant. Comment a-t-il fait pour se perfectionner dans l’art du baiser passionné et insistant en si peu de temps ? Pour être franche, je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi peu doué pour embrasser. Une fois de plus, je me retrouve dans la même situation, participant impuissante à un baiser qui me fait tourner la tête, mais pas dans le bon sens !

Dis-lui de se calmer, me dit la voix de Tate dans ma tête.

Pourtant, je me sens trop gênée pour lui demander de changer de vitesse. Pas maintenant qu’il gémit et qu’il prend du plaisir à m’embrasser. Ses doigts glissent dans mes cheveux, une main caresse ma cuisse par-dessus mon pantalon de yoga. Heureusement, je bénéficie d’un sursis lorsqu’il reprend son souffle. J’aspire autant d’oxygène que mes poumons le permettent tandis qu’Aaron marmonne :

– Tu es si jolie… putain…

Et recommence brutalement à ? m’embrasser ?. ? ce stade, je ne pense plus qu’il s’agisse d’un véritable baiser, mais plut?t d’un coup de poing sur le visage.

Dis quelque chose.

Je ne dis rien.

Ouais, je me dégonfle, je le laisse continuer à faire ce qu’il considère comme un baiser sexy pendant encore une bonne minute. Jusqu’à ce que, à mon grand soulagement, une petite voix nous interrompe.

– Cassie ? gémit Monique depuis les escaliers.

Surpris, Aaron et moi nous séparons.

– Ne bouge pas, je lui dis alors qu’au fond je pense plut?t bouge de là. En entrant dans l’entrée, je vois Mo qui descend l’escalier en pyjama en titubant, mais bien réveillée.

– Coucou, ma belle, pourquoi tu n’es pas au lit ?

– J’arrive pas à dormir.

– Argh, c’est pas bien, comment on va pouvoir arranger ?a ?

– Tu peux me raconter une autre histoire ?

Je jette un coup d’?il à l’horloge accrochée au mur à l’entrée de la cuisine. Il est dix heures cinq. Une heure après leur coucher. Nia et mon père devraient rentrer dans une heure au max. Je me mords la joue. Il ne faut pas que Monique soit réveillée à leur retour, sinon Nia ne me laissera plus jamais garder les filles.

– D’accord, je réponds en poussant un grand soupir. Remonte te coucher, j’arrive tout de suite. Donne-moi juste une seconde pour dire au revoir à Aaron.

– Non, je vais attendre ici, me répond-elle en posant ses fesses sur la dernière marche.

– OK, mais ne bouge pas.

Quand je rentre dans le salon, Aaron est déjà debout, le téléphone à la main. Il prend ses clés sur la table basse.

– Tu nous as entendues ?

– Oui.

– Je suis désolée, je dois retourner là-haut pour l’endormir et je me sentirais mal de te faire attendre encore une fois.

En fait, l’insomnie de Monique tombe à pic, une porte de sortie inattendue, je n’aurais pas pu rêver mieux. Une pensée que je vais garder pour moi, bien entendu.

– Pas de problème, dit-il, l’air dégagé. On se revoit dans la semaine ? J’ai entendu dire qu’il y avait un très bon minigolf à l’extrémité Sud de la promenade.

– Bonne idée, pourquoi pas ?

Je le raccompagne à la porte, il se penche pour m’embrasser, mais heureusement, ce n’est qu’un baiser sur la joue, sa langue reste tranquille au fond de sa bouche.

– Bonne nuit, sexy… dit-il d’une voix rauque.

Sans mentir, ?a ne me fait aucun effet.

Je referme la porte derrière lui. Après avoir tourné le verrou, je reste là un moment, un peu fatiguée de tout ?a, lorsque j’entends sa voiture s’éloigner. Je ne pense pas que cette histoire avec Aaron va marcher. Une amitié peut-être, mais je ne peux honnêtement pas envisager quelque chose de plus. Ce qui veut dire…

Tout à coup, un fracas retentissant me sort de mes pensées. On dirait que ?a vient de la cuisine. La panique me prend, je me précipite.

– Monique ? je crie en courant à travers le hall.

Mon c?ur s’arrête quand j’aper?ois son petit corps étendu au pied du grand meuble, là où on range les snacks. L’étagère du bas s’est cassée, la planche éclatée est par terre. Il est clair qu’elle a essayé de monter dessus et qu’elle était trop lourde. Autour de Mo, il y en a partout : des paquets de chips, des cacahuètes, des biscuits, des tablettes de chocolat ; sur l’étagère du haut, une bo?te de noix vacille sur le bord avant de venir s’écraser sur le sol… elle manque la tête de Monique de quelques centimètres. Surprise, elle se met à crier. Vite, je l’aide à se relever.

– Ma chérie, tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?

Je me mets en mode urgence et la regarde partout pour voir si elle n’est pas blessée. La panique me prend quand je remarque une coupure sur sa joue. Elle ne saigne pas, juste une égratignure, mais on peut voir une petite entaille sur sa peau et de grosses larmes coulent sur son visage.

– Un truc m’est tombé dessus. Ce truc-là, me dit-elle en pointant du doigt la bo?te de cacahuètes qui continue de rouler vers le réfrigérateur.

OK, Dieu merci, c’est une bo?te en plastique, pas en verre. Mais dans tous les cas, Nia va me tuer.

– ?a m’a fait mal, sanglote Mo. Je voulais juste les g?teaux de riz.

– Viens ici, mon bébé.

Je la prends dans mes bras ; elle enroule ses bras et ses jambes autour de moi et me serre fort contre elle. Ses gémissements commencent à s’apaiser avant de se transformer en hoquets.

– Allons te chercher un pansement.

– Je veux pas de pansement, s’écrie-t-elle.

– Forte. Je vais t’asseoir maintenant, d’accord ? je lui dis doucement en l’installant sur une chaise. Ne bouge pas d’un poil, tu m’entends ?

Je cours dans la salle de bains du couloir où je sais que papa garde une mini-trousse de premiers secours sous le lavabo. Je l’attrape et retourne à la cuisine où, cette fois, Mo m’a bien écoutée et n’a pas bronché. Je m’agenouille devant elle, prête à lui passer une lingette antiseptique ; je l’avertis que ?a va piquer un peu.

– Prête ?

Elle acquiesce timidement. Quand je passe le produit sur la petite coupure, son visage se crispe.

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