The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(52)



? sa fenêtre, je la vois jouer avec le bout de sa tresse. Visiblement, elle réfléchit à mes messages. Elle tape une réponse :

Cassie : D’accord. Attends.

Les rideaux se ferment. Mais je pense qu’elle ne se rend compte qu’ils sont assez transparents, surtout quand la lumière de sa chambre est allumée. Le voile blanc vaporeux dissimule à peine sa silhouette de pin-up.

Ne regarde pas.

Trop tard.

Une espèce de chaleur m’envahit partout, jusque dans mes couilles en les faisant légèrement remonter. Oh, putain… Je ne savais pas qu’une silhouette pouvait m’exciter à ce point.

Ma gorge se dessèche quand je regarde l’ombre appétissante de Cassie se déplacer dans la pièce. Elle dispara?t un instant, sans doute dans son dressing. Puis elle réappara?t, ma queue frétille. Je bande à moitié, je ne peux pas m’empêcher de la regarder. Maintenant, je la vois de profil. Ses bras se lèvent, elle fait glisser un vêtement par-dessus sa tête, mouvement qui fait ressortir sa poitrine, offrant une vue parfaite sur ses seins.

Mon Dieu.

Elle est magnifique !

Ravalant ma salive, je m’efforce de détourner le regard un peu pervers que je porte sur elle. Je note mentalement de me branler avant de mettre un pied dans ma chambre. Il semble que je doive réfréner toute tentation avant de regarder à la fenêtre

Les rideaux s’écartent et elle réappara?t, vêtue d’une robe bain de soleil blanche. Au lieu d’un soutien-gorge, elle porte un haut de bikini… du moins, je pense que c’est à ?a qu’appartiennent les fines bretelles roses qui sortent de ses seins, grimpent le long de ses clavicules avant de s’enrouler autour de son cou. La robe descend juste au-dessus du genou, avec un bas qui flotte lorsqu’elle fait un petit tour sur elle-même avant de m’envoyer un nouveau texto :

Cassie : ?coute-moi bien. Oui, j’ai ajouté une touche de rose avec le haut du bikini. Mais c’est parce que je pense qu’il est malin de coordonner les couleurs avec la barbe à papa. On se complétera.

Moi : Je valide.

Cassie : On aime ?

Elle fait une nouvelle pirouette et je fais comme si voir ses cuisses nues n’avait aucun effet sur mon corps. Je lève le pouce, puis je tape : ? Vas-y Cass, fonce ! ?



*

* *

Vers minuit, j’admets enfin ma défaite, je reconnais que je n’arrive pas à dormir. Bien s?r, ?a n’a rien à voir avec le fait que je n’ai pas entendu le moteur d’une voiture rentrer à c?té ni que je n’ai remarqué aucune lumière s’allumer dans sa chambre. Elle est toujours avec cet Aaron, c’est clair. Tant mieux, elle a bien le droit de s’amuser. Mon incapacité à m’endormir n’est pas du tout liée à Cassie. Mais alors, pas du tout.

Je décide d’aller faire un tour sur la jetée. Je m’assois tout au bout, laissant pendre mes jambes au-dessus de l’eau. Disons que c’est à cause de Cassie si je suis encore debout. ?videmment, c’est parce que je suis un bon copain. Un ami qui s’inquiète du bien-être de son amie. En fait, je ne sais rien sur cet Aaron. En revanche, je sais que la fête foraine ferme à onze heures. Donc, elle devrait être rentrée à cette heure-ci.

? moins qu’elle ne soit allée chez lui.

Mes épaules se tendent. Son frère m’a dit qu’ils logeaient dans une location au nord de la ville, au bord de l’eau. C’est bien ?a qui m’inquiète. J’espère qu’il ne va pas la convaincre de prendre un bain de minuit. La mer est très agitée par là-bas, je le sais, c’est notre spot préféré pour surfer. Putain… et si Aaron laissait Cassie se faire aspirer par un gros rouleau lors de la marée de minuit ?

J’ai soudain envie d’une cigarette. Je ne fume que si je bois, et encore, une ou deux au max, mais là, j’aurais bien besoin d’un peu d’aide pour apaiser mes angoisses. Comme mes cigarettes sont à la maison, je décide plut?t d’aller nager. Je teste la température d’un orteil et la trouve bien meilleure que prévu. Je suis sur le point d’enlever ma chemise et de plonger quand mon portable s’allume :

Cassie : Réveillé ?

Je ris doucement. Abandonnée, la baignade. J’attrape mon portable.

Moi : C’est pour un plan cul ou pour un débriefing ?

Cassie : Un débriefing. J’ai besoin de mon coéquipier dès que possible.

Moi : Je suis sur la jetée.

Cassie : J’arrive dans deux minutes.

La boule que j’avais dans la poitrine dispara?t comme par enchantement. J’essaie de ne pas trop me poser de questions. Mon amitié avec Cass en dépend.

J’entends un bruit dans les hautes herbes au pied de la pente, je me retourne, Cassie sort de l’ombre. Plus de tresse, ses cheveux tombent maintenant autour de ses épaules. Avec sa robe blanche, ses pieds nus et ses vagues cuivrées, elle semble presque irréelle. J’ai l’impression qu’elle flotte sur la jetée en marchant jusqu’à moi.

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