The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(61)
– De quelle nouvelle vous parlez ? je demande avec curiosité.
Le visage de Gavin s’illumine, la fierté se lit dans ses yeux.
– Devine qui fait l’objet d’un article dans le journal.
Tate me fait un clin d’?il.
– L’Avalon Bee va faire para?tre un article sur papa, m’explique-t-il.
Baissant la voix, il fait un aparté :
– Il pense que cela le rend spécial, mais ils publient un profil sur un homme d’affaires local chaque mois. Il fait maintenant partie d’une douzaine d’autres.
– En première page ? demande Gavin.
– Eh bien non, répond Tate. De toute fa?on, la seule raison pour laquelle tu es en première page, c’est parce que tu as fait une offre à Harvey pour ce hors-bord. Tu as littéralement soudoyé ce type.
– Moi ? Vous pensez que je suis capable de soudoyer un journaliste ?
– Oui, répondent Tate et Gemma à l’unisson.
Je ris, je fais consciencieusement des oh ! et des ah ? pendant que Gavin donne plus de détails sur l’article. Nous discutons encore quelques minutes, jusqu’à ce que Big et Blonde reviennent sur scène et demandent à tout le monde de s’asseoir. La Vente aux enchères des célibataires va commencer.
– Quel enfer ! gémit Tate.
– Tu vas très bien t’en tirer, lui dit sa mère pour le rassurer. Tout le monde va miser sur toi, mon chéri.
– Maman, non ! Tu n’as rien compris à ta mission. On ne veut pas que tout le monde enchérisse sur moi. Uniquement Cassie.
Gavin fronce les sourcils en me regardant.
– Dis-moi, jeune fille. On dirait que notre fils t’aime bien.
– Oh, nous ne sommes que des amis, je m’empresse d’ajouter.
– Je rigole, dit-il en éclatant de rire.
Je ris bizarrement en retour.
– Quoi qu’il en soit, j’ai été ravie de vous rencontrer. Je vais aller rejoindre ma copine.
– Ravie de te t’avoir rencontrée, Cassie, ajoute gentiment Gemma.
– Ils sont tellement normaux, je murmure à Tate qui me raccompagne à ma table.
– Tu vois, je te l’avais dit.
Dix minutes plus tard, la Vente des célibataires bat son plein. Du haut du podium à paillettes, situé à l’avant de la scène, Big tient en main une pile de cartes et présente le premier célibataire.
– Tout le monde, accueillons chaleureusement Morty !
Un homme en smoking avec lunettes et n?ud papillon rouge entre sur la scène. Il a une soixantaine d’années et un sourire communicatif qu’il adresse à toute la salle. Il salue la foule et commence à se pavaner.
– Il est mignon ! s’exclame Joy.
– Morty a soixante-deux ans. Il est comptable et a donc le sens des chiffres et adore les cornichons. Et pas seulement pour les manger, il les fait ! Pendant son temps libre, Morty fait mariner tout ce qui lui tombe sous la main. Betteraves, poivrons, tomates, pêches, courges, rhubarbe… Farrah, saviez-vous que l’on pouvait faire mariner la rhubarbe ? Moi, je ne le savais pas !
Bon. Blonde s’appelle Farrah.
– Appétissant, tout ?a ! gazouille-t-elle dans son micro.
– Alors, qu’en pensez-vous, Mesdames ? Qui veut sortir avec Morty ? Enchérissez et peut-être qu’il vous préparera quelque chose ! Je me suis laissé dire que son garage était plein de rangées de bocaux, tous remplis de délices marinés…
– J’ai changé d’avis, murmure Joy. Je pense qu’il peut être un tueur en série.
– ? cause des bocaux, c’est ?a ?
– Oh ouais ?
– Nous commen?ons les enchères à 50 $.
Trois mains se lèvent :
– 50 !
– 100 !
– 150 !
En un rien de temps, Morty Le Cornichon part pour 600 $.
– ? peu près 550 $ de plus que ce que je pensais, me souffle Joy à l’oreille…
Et nous manquons nous étouffer, tellement nous rions. Le champagne coule à flots pendant cet événement et, bien que je n’en sois qu’à ma première fl?te, je me sens déjà en ébullition.
Le prochain célibataire est une sorte de renard argenté qui provoque un murmure dans la foule lorsqu’il émerge de derrière les rideaux de velours noir.
– Ouh là là… Bonsoir, dady, roucoule Joy.
– Ne me dis pas que tu ne te le ferais pas.
Je l’étudie. Il porte une chemise blanche en lin, un pantalon gris bien repassé et des Dockside. Bronzage intense, grand, plut?t beau, et dès qu’on sait qu’il dirige un fonds spéculatif, les femmes s’empressent d’enchérir.
Farrah la blonde a à peine énoncé le titre de son poste qu’une femme s’écrie :
– 500 !
– 6 !
– 7 !
– 850 !
Joy regarde autour d’elle.
– Je peux t’emprunter l’argent de ta grand-mère ?