The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(63)
– Adjugé pour 3000 $ à la rousse en robe verte.
Sur la scène, Tate me regarde.
Je l?che un soupir.
Qu’importe… au moins, c’est pour la bonne cause.
1.??quipe de football américain de la Caroline.
Chapitre 15
Cassie
– ?a veut dire que j’ai le droit de te donner des ordres ? je demande à Tate. Pour le reste de l’été, par exemple ?
Tate grogne devant cette question. On marche jusqu’à la jetée de la maison des Jackson, où l’eau clapote tranquillement contre les pyl?nes de bois et le bourdonnement des insectes résonne dans l’air. Il est onze heures trente et la nuit est calme et tranquille. Je porte ma minirobe, mais j’ai abandonné mes escarpins sur la pelouse. Lui a enlevé sa veste de costume et retroussé ses manches de chemise.
– Pour le reste de l’été ? Même pas en rêve !
– Je viens de dépenser trois mille dollars pour toi. Un peu de respect, sale gosse ingrat !
– Trois mille dollars de ta grand-mère.
– Dont j’hériterai un jour de toute fa?on. Enfin, avec mes cousins, mais quand même… je marmonne. Alors c’est tout ? Je n’ai rien à gagner dans l’histoire ? Je ne sais pas, tu devrais au moins me servir de gar?on de plage le week-end ou un truc comme ?a. Tu sais, porter un petit Speedo et me servir des boissons au bord de la piscine.
– Tu as donné de l’argent pour une bonne cause. Ce n’est pas suffisant ?
– Non !
Il lève les yeux au ciel.
– Bon, je vais te laisser me donner des ordres pour le reste de la soirée.
– Mais je vais aller me coucher dans une heure, je r?le.
– Alors, tu as une heure pour donner tes ordres.
Je me plante devant lui, les mains sur les hanches.
– Va nous chercher à boire. Hum… (Sauf que ce n’est pas dans ma nature de donner des ordres à quelqu’un, alors je m’empresse d’ajouter :) S’il te pla?t.
Il jette sa tête en arrière et rit.
– Tu es nulle pour ?a. Mais comme tu es chanceuse, j’ai déjà réglé cette question. J’ai une surprise pour toi.
Ce qui ne manque pas de piquer ma curiosité.
– Mets-toi à l’aise. Je reviens tout de suite.
Je m’installe confortablement sur une chaise longue, face à la mer, dont je règle le dossier. Le temps est parfait ce soir. ? l’extérieur, on a l’impression d’être à température ambiante, j’allonge mes jambes et ferme les yeux pour profiter de cette belle nuit. J’ouvre les yeux en entendant les pas de Tate sur les planches de la jetée. Il réappara?t avec deux bouteilles de champagne.
Je reconnais l’étiquette dorée. Ce sont les bouteilles hors de prix qu’ils ont servies au Manoir ce soir.
– Tu les as piquées au club ?
– Oh oui.
– Oh mon Dieu, tu es un voleur.
– Crois-moi, ils me doivent bien ?a avec tous les cours de sécurité qu’ils me font faire sans payer mes heures supplémentaires.
– Je ne peux pas boire du champagne volé.
– Tu peux et tu vas le faire.
Il pose les bouteilles sur la petite table entre nos chaises longues, puis sort de sa poche deux fl?tes qu’il a d? prendre dans la cuisine des Jackson. Il attrape une bouteille et enlève l’emballage en feuille d’or autour du goulot. Au moment où il s’apprête à faire sauter le bouchon, je pousse un petit cri :
– Ne vise pas l’eau !
– Tu préfères que je vise ta tête ?
Je lui fais un doigt d’honneur.
– Non, vers l’herbe, plus loin. Mais pas l’eau. Si le bouchon atterrit dans la baie, un poisson peut le manger et mourir étouffé. Ou pire, une tortue. Oh mon Dieu, imagine… si une Keanu Reeves vit sous la jetée et qu’elle pense qu’on la nourrit, elle va mourir…
– Le babillage ne s’arrête jamais, n’est-ce pas, rouquine ?
– Ne m’appelle pas rouquine, Gate !
Il envoie son doigt en l’air.
– Non, absolument pas. ?a n’est pas possible.
– Qu’est-ce qu’il y a, Gate ? je lui demande gentiment. On t’aurait donné un surnom qui t’agace ?
– Appelle-moi encore une fois comme ?a et je vais tuer une tortue sous ton nez.
– Tu n’oserais pas. Oh, en parlant de tortue, mon père m’a envoyé un message tout à l’heure, et devine quoi, ma belle-mère est d’accord pour en acheter une. Ils prévoient de l’offrir aux filles après leur fête d’anniversaire dans quelques semaines. Les jumelles vont être folles de joie !
– Ton anniversaire est bient?t, non ?
Il s’en est souvenu ?
Mon c?ur se met à battre plus fort, mais je ne laisse rien para?tre.
– Dans deux semaines aussi, je confirme. Mes s?urs et moi sommes nées le même jour.