The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(89)
– Je peux y réfléchir avant de donner ma réponse ?
?videmment, je n’ai qu’une envie, c’est hurler un grand oui, mais je ne peux pas tout laisser tomber ici et partir pour la Nouvelle-Zélande sans y réfléchir. J’ai un boulot, des responsabilités, surtout envers ma famille. Je déteste l’idée de laisser tomber papa. Et en plus, j’ai accepté la gérance du magasin pour que mes parents puissent partir en septembre.
– Prends ton temps, me répond Gil. Tu me diras ce que tu as décidé le week-end de notre retour. Si c’est non, nous aurons tout le temps d’engager quelqu’un d’autre. Tu sais, on peut faire appel à une société qui nous mettra en relation avec un barreur. Mais on préférerait que ce soit toi qui le fasses. Je sais que tu rêves depuis longtemps de faire une grande traversée et, égo?stement, je préfère payer quelqu’un que j’apprécie et en qui j’ai confiance plut?t qu’un parfait inconnu.
– Waouh ! Merci, Gil. Vraiment, c’est trop gentil de votre part.
– Pas de problème, mon vieux. Et n’oublie pas d’aller faire un tour avec le Lightning. (Il éclate de rire.) Tu me remercieras. !
1.?Prononcer ? boute ?, terme de marine désignant un cordage.
2.?Voir le tome 2, Bad Girl Reputation.
Chapitre 21
Cassie
Aaron : Hello, stranger.
Je fixe l’écran, l’estomac noué. Je viens de me garer devant le bureau de poste et j’allais sortir de la Rover quand son message est arrivé. Toute la semaine, Aaron a proposé de me voir. Je n’ai pas arrêté de refuser, prétextant être occupée avec ma mère. Ce qui n’est pas vraiment un mensonge ; depuis qu’elle est arrivée, elle monopolise tout mon temps. Je ne peux pas le nier, c’est un soulagement d’avoir une excuse légitime pour éviter de le voir. Dès que Tate et moi avons commencé à sortir ensemble, j’ai pratiquement oublié Aaron. Ce qui n’est pas très correct de ma part, je sais. Mais… c’est tellement dur de lui dire que je ne suis plus intéressée ?
Je ne peux pas non plus continuer à l’ignorer. Il retourne à New York la semaine prochaine, je ne veux pas qu’il passe sa dernière semaine à m’attendre.
Ne sachant pas comment le formuler au mieux, j’envoie un texto à Peyton :
Moi : Je dois dire à Aaron que je ne veux plus le voir, mais je dois lui dire d’une manière sympa ? Des suggestions ?
Elle doit être à c?té de son téléphone, car sa réponse est instantanée. Ou plut?t, ses réponses. Comme d’habitude, six messages à la suite apparaissent très vite :
Peyton : OK. Voilà ce que je dis toujours.
Peyton : Coucou ! C’était super de tra?ner avec toi, mais j’ai l’impression qu’on est plus copains.
Peyton : Je n’ai pas vraiment ressenti d’étincelle romantique.
Peyton : Tu es super sympa, je suis s?re que tu vas trouver quelqu’un avec qui tu seras totalement en phase.
Peyton : Je ne pense pas que ce soit moi.
Moi : Waouh ! Pas mal. Merci !
J’apporte quelques modifications, je fais un copier-coller et respire profondément avant d’appuyer sur le bouton ? Envoyer ?. Immédiatement, j’ai la boule au ventre et le c?ur qui bat fort. L’idée de lui dire ?a en face à face me donne la nausée. En même temps, j’éprouve une certaine fierté. Je ne dirai peut-être pas à Aaron qu’il embrasse mal. Ou à ma mère à quel point parfois je la déteste. Mais j’ai réussi à envoyer ce texto. C’est la lueur d’espoir, je suppose.
J’essaie de me concentrer sur ce sentiment de fierté, mais ma nervosité ne diminue pas. J’ai toujours la boule au ventre en m’approchant du guichet du bureau de poste.
– Bonjour, je viens récupérer un colis au nom de Cassie Soul. J’ai trouvé un avis dans ma bo?te aux lettres parce que personne n’était à la maison pour signer.
Je tends la notice à l’homme ?gé.
– Je vais vérifier.
L’homme aux cheveux gris passe dans la pièce du fond.
Pendant que j’attends, mon portable vibre dans ma main. Le nom d’Aaron appara?t sur mon écran Déjà ? La nausée revient. Tout ce que je peux voir dans l’aper?u sur l’écran, c’est : ? Merci d’être honnête. Sincèrement… ? et je ne peux pas lire la suite.
Ouh là là… sincèrement, quoi ? Difficile d’être optimiste quant à la suite. J’essaie de deviner :
… je te déteste.
… je pense vraiment que tu es une salope.
… je te hais, tu m’as fait perdre mon temps.
Je clique pour lire tout le message :
Aaron : Merci d’être honnête. Sincèrement, j’apprécie. Il y a tellement de gens qui se contentent de ne rien dire. Merci encore d’être si cool.