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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(12)

Author:Elle Kennedy

Je n’arrive plus à respirer.

Il est là, tout près. Je ne suis pas loin de baver en regardant les muscles de son dos rouler sous sa peau quand il jette sa chemise. Ses épaules sont larges, ses bras ont l’air sculptés dans la pierre. Il attrape la ceinture de son short de bain, le fait glisser par terre et là, je manque m’étouffer. Putain de merde… je savais qu’il avait de belles fesses, mais les voir nues dans toute leur splendeur, c’est autre chose ! Je n’arrive pas à détourner mon regard. J’ai l’impression d’être une voyeuse. Je sais que, si la situation était inversée et qu’il me regardait me changer depuis sa fenêtre, je le dénoncerais tout de suite aux flics. Pourtant, je reste figée sur place, incapable de détourner les yeux.

Retourne-toi, Cassandra.

Retourne-toi.

Arrête.

Ma bouche est devenue complètement sèche. Son corps est magnifique, avec des muscles parfaitement dessinés. Ses bras, ses jambes et son buste tout bronzés font de lui un spécimen bien plus que sexy. Il est presque inhumain, tellement il est beau. Je cherche ma respiration, j’étouffe, mon c?ur se met à battre fort dans ma poitrine. Tate se passe alors une main dans des cheveux à peine ébouriffés, errant dans la pièce comme s’il était à la recherche de quelque chose. Complètement nu… Complètement inconscient du fait que sa voisine le mate.

Tout à coup, il se tourne vers la fenêtre.

Et il n’est plus inconscient du tout.

Il est visiblement surpris quand nos yeux se croisent. Il fronce les sourcils et ouvre légèrement la bouche. J’ai juste le temps de le voir nu de face avant de tourner les talons et de m’éloigner de la fenêtre. Mon c?ur est officiellement en arrêt cardiaque. Il m’a vue le regarder ! Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Et s’il me dénon?ait à la police ou qu’il le disait à ma grand-mère…

Mon portable s’allume.

– Oh mon Dieu, je gémis à mi-voix.

J’ai du mal à marcher jusqu’au lit tellement mes jambes flageolent. Ma main tremble quand j’attrape mon portable avant de me réfugier dans la salle de bains, aussi loin que possible de cette maudite fenêtre.

Sur l’écran, quelqu’un essaie de m’envoyer un truc par AirDrop.

Tate B !

D’un doigt hésitant, j’appuie sur Accepter et la note s’affiche : Je crois qu’il faut qu’on en parle – Tate.

Sous le message, son numéro de téléphone.

Je suis mortifiée. Mais je ne suis pas stupide au point de penser qu’on peut juste mettre ?a sous le tapis et prétendre que je ne l’ai pas regardé se déshabiller. Et même si je suis plut?t du genre qui part en courant devant ce genre de confrontation, il faut régler cette histoire au plus vite… sinon, l’été va être long et pénible. Je clique sur le numéro de Tate pour écrire un message.

Moi : JE SUIS TELLEMENT D?SOL?E. Je te jure que je ne t’espionnais pas. J’étais juste à ma fenêtre quand tu es passé et que tu as commencé à te déshabiller.

Tate : Hum… je suis s?r que c’est exactement ce qui s’est passé.

Moi : C’est vrai ! Je ne t’ai vu nu que pendant trois secondes, max.

Petit temps mort.

Tate : Tu as aimé le spectacle ?

Moi : Euh… non.

Euh… non ? Mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? C’est pour ?a que je suis célibataire. Quelqu’un essaie de flirter avec moi, et je réponds Euh… non ? J’ai vraiment un problème.

Moi : Je t’assure, j’ai à peine vu quelque chose.

Tate : Reviens à la fenêtre.

Mon pouls s’accélère à nouveau.

Moi : Non !

Tate : Reviens. Je te promets que je ne suis pas planté là avec une main sur ma queue ou un truc aussi glauque.

Méfiante, je sors de la salle de bains. Comme il l’a dit, Tate n’est pas flippant. Il est à la fenêtre, une serviette enroulée autour de la taille et son portable à la main. Quand il m’aper?oit, il me fait un grand sourire complice et lève son autre main qui tient une lampe de poche. Voyant mon expression intriguée, il commence à taper d’une seule main.

Tate : Quel est le code morse pour ? voyeuse ? ?

Moi : Arrête ! Je suis déjà tellement gênée.

Il me vient à l’esprit qu’au lieu d’envoyer des SMS, nous pourrions peut-être tout simplement ouvrir nos fenêtres respectives et nous parler. Mais grand-mère pourrait entendre et je ne veux pas qu’elle écoute une seule seconde de cette conversation.

Tate : Cassie, je vais être honnête. Tu as vu mon cul. Ce serait juste que je voie le tien.

Je pousse un cri indigné. Il ne l’entend pas, mais il doit s’en douter, car je vois qu’il éclate de rire.

Moi : Certainement pas !

Tate : Juste une fesse ?

Moi : Non !

Tate : Très bien. Tu es dure avec moi. Je me contenterai de tes seins.

Je sais qu’il plaisante et je pense que si quelqu’un d’autre m’avait dit ?a, je l’aurais pris pour un vrai pervers. Mais il y a quelque chose dans l’allure de ce type, quelque chose dans son magnifique sourire, qui fait que rien chez lui ne dégage d’ondes perverses.

Pourtant, impossible d’accéder à sa requête, ne créons pas de précédent. Je me dirige donc vers la fenêtre tout en tapant un dernier message.

Moi : Tu vas devoir faire preuve d’imagination.

Et je ferme les rideaux.

Chapitre 5

Tate

Mon père m’appelle alors que je suis en route pour rejoindre les mecs au Rip Tide. Le Bluetooth se met en marche et je réponds d’un rapide :

– Salut, papa, quoi de neuf ?

Comme j’ai décapoté la Jeep, je lève le pied et roule plus lentement pour que le vent ne couvre pas sa voix.

– Tu peux me rendre un service demain, gamin ?

Je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel ; à vingt-trois ans, il m’appelle encore gamin ! Pourtant, si quelqu’un est un enfant, c’est bien Gavin Bartlett ! Mon père est une sorte de gar?on adulte, si plein d’énergie et de vie qu’il en devient parfois envahissant. Il a été un super-héros de base-ball en Géorgie, j’ai grandi en entendant tout le monde sur notre ?le dire à quel point mon père était génial. Puis nous avons déménagé à Avalon Bay, un endroit où il ne connaissait personne ; en l’espace d’un an, toute la ville ne parlait que de lui. Partout où il va, les gens l’adorent. Il fait partie de ces gens que tout le monde trouve sympathique. Il n’a pas une once d’arrogance. Il fait toujours passer sa famille en premier. Il est humble. Dr?le. Et mis à part qu’il m’a parfois reproché, lorsque j’étais adolescent, de ne pas vouloir suivre les traces de sa carrière sportive, c’est un père formidable. Heureusement, notre amour commun pour la mer a compensé mon désintérêt pour le base-ball, ce qui nous a permis de tisser de nombreux liens.

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