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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(14)

Author:Elle Kennedy

– Et ? je réplique en souriant. Les serveuses sont interdites ?

– Seulement si tu leur brises le c?ur. Je n’ai pas envie d’avoir quelqu’un qui vienne cracher dans nos verres.

– Alors, parle à ton frère, parce que moi, je n’ai jamais eu de liaison qui se soit terminée autrement qu’en bons termes. Tu ne peux pas en dire autant d’Evan. D’ailleurs, en parlant d’Evan, où est-il ? Ce n’était pas son idée de venir ici ce soir ?

– Si, répond Cooper en levant les yeux au ciel. Mais il a eu la bonne idée de s’enfermer avec Genevieve dans leur chambre dès notre retour du travail, et personne ne les a revus depuis.

?a me fait bien rigoler. Evan avait envie de se remettre avec Genevieve West depuis qu’elle était revenue à Avalon après une année passée à Charleston. Non seulement il l’a reconquise mais ils sont maintenant fiancés. Tant mieux pour Evan. Il aime cette fille depuis la quatrième, bordel de merde. Il mérite sa victoire.

– Je n’arrive pas à croire qu’ils vont se marier, dit Chase en secouant la tête.

– C’est dingue, j’ajoute à mon tour.

– J’ai entendu dire que tu étais le prochain ? interroge Danny en me donnant un coup de coude. Quand as-tu l’intention de demander Alana en mariage ?

Je fais semblant de réfléchir.

– Ma réponse est… jamais ! Je pense n’avoir jamais rencontré quelqu’un de moins intéressé par le mariage qu’Alana. D’ailleurs, on ne fait plus rien.

Coop me jette un coup d’?il, intrigué.

– Ah bon ?

– Finie, l’amitié avec avantages, je lui dis en haussant les épaules. Nous sommes redevenus de bons vieux amis.

Danny s’esclaffe.

– Elle t’a largué ?

– Pour larguer quelqu’un, il faut avoir une vraie relation, ce qui n’était pas du tout notre cas.

– Tu as déjà annoncé la nouvelle à Steph ? me demande Cooper en ricanant. Tu sais, je crois que les filles ont parié que tu allais tomber amoureux d’Alana et, la connaissant, je mettrais ma main à couper que Steph a misé toutes ses économies sur le ? oui ?.

– Sur l’amour ? (Je lève un sourcil.) Mec, je ne peux pas être tenu responsable des mauvais choix de Steph sur ses paris. Elle me conna?t.

Et puis, c’est quoi l’amour ? Un mot passe-partout qu’on emploie au hasard, comme on jette des grains de riz à un mariage. J’aime ceci… j’aime cela… je t’aime… je t’aime aussi. J’ai connu l’amour platonique, bien s?r. J’aime ma famille, mes amis. Mais l’amour romantique, le vrai ? Le genre d’amour qui est si profond qu’on sent l’autre personne vivre dans son ?me ? Ma seule vraie relation a été avec une fille que j’ai fréquentée pendant un an au lycée. Nous avons passé de bons moments ensemble. Le sexe était super. Mais est-ce que j’étais amoureux d’elle ?

En fin de compte, je pense que c’était juste un grand bain de luxure. Comme le reste de mes rencontres avec le sexe opposé. La série de rencontres, les flirts… l’amour n’a joué aucun r?le dans tout cela, y compris mon arrangement avec Alana.

– Yo, Tate.

Un sous-verre me frappe le front.

Je reviens à la réalité en clignant des yeux et j’entends les gar?ons s’esclaffer.

– C’est quoi ?a, je grommelle en me frottant le front.

– Tu es parti ailleurs pendant presque dix minutes, me dit Danny.

– Dix minutes ?

– D’accord, peut-être dix secondes, mais quand même. Becca a déposé ta bière et tu n’as même pas dit merci.

Oh merde. Je regarde par-dessus mon épaule, mais Becca est déjà en train de servir une autre table. J’attrape ma Good Boy et en bois une gorgée, juste au moment où la musique reprend.

– Non ! s’exclame tout de suite Danny. Merde, non ! Ils sont déjà de retour.

Sans enthousiasme, nous nous tournons tous les quatre vers la scène où le groupe est effectivement de retour. Ils ne perdent pas de temps et se lancent dans une chanson qui commence par une espèce d’impro impossible, un truc complètement incongru par rapport aux gémissements plaintifs qui sortent de la bouche du chanteur.

– Ouais, non. (Il vide sa bouteille et me regarde.) Finis ta bière, qu’on puisse se tirer d’ici. Je n’ai aucune envie d’écouter ?a toute la nuit.

– Au Joe’s, ils proposent des shots à moitié prix ce soir, dit Chase qui a déjà glissé de son tabouret. Je vote pour qu’on y aille.

Danny fronce les sourcils en remarquant que je ne bois pas.

– Tu n’as pas entendu ce que t’a dit Coop ? Bois ! ordonne-t-il en pointant ma bouteille du doigt. Mes oreilles commencent à chauffer, frère.

– OK.

Je grimace, penche la tête en arrière et vide environ les deux tiers de ma Good Boy avant de m’arrêter.

Pendant que le groupe continue d’agresser les tympans des clients du Rip Tide, on s’enfuit comme des voleurs, grimpant à la h?te l’escalier étroit qui mène à la rue. Il fait nuit, une chaleur douce me caresse le visage. C’est tout aussi bruyant ici, dans la rue principale, mais je préfère mille fois les voix fortes, les éclats de rire et les échos de la fête foraine à la chambre de torture que nous avons laissée derrière nous.

? peine avons-nous fait trois pas sur la promenade qu’un visage familier entre dans mon champ de vision.

Tiens, ma nouvelle voisine du moment. Elle est accompagnée d’une amie, une grande fille aux cheveux tout lisses et à la peau parfaite. Les deux filles portent des robes courtes, celle de l’amie est beaucoup plus moulante que celle de Cassie.

– ?a alors, rouquine ! je m’exclame en souriant. Tu es en ville depuis moins d’une semaine et je t’ai déjà croisée au moins quatre-vingt-neuf fois ! Si je ne te connaissais pas, je finirais par croire que tu me harcèles.

– Ce qui n’est pas le cas. Et arrête de m’appeler rouquine. Je t’ai déjà dit que je n’étais pas rousse, mais cuivrée !

Elle croise les bras comme pour souligner son indignation, mais tout ce qu’elle réussit à faire, c’est mettre en valeur sa poitrine d’une manière très séduisante.

Putain… ces nibards, c’est trop ! Ils ne passent pas inaper?us chez les autres non plus. Même Cooper, qui pourtant a une petite amie dont il est éperdument amoureux, jette vite son regard sombre vers la poitrine de Cassie. Elle s’en aper?oit, car elle rougit et laisse retomber ses bras.

Son amie a l’air très amusée :

– Ne le nie pas, Cass. (Elle me fait un petit clin d’?il.) On t’a carrément suivie jusqu’ici.

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