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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(32)

Author:Elle Kennedy

– On devrait aller chercher quelqu’un à la vente aux enchères des célibataires, suggère Joy en s’appliquant un baume hydratant sur les lèvres.

Elle se plaint toujours que le soleil lui dessèche les lèvres.

– Sérieusement, ?a existe encore ?

– Mais oui. Tu devrais aller voir au syndicat d’initiative. J’ai jeté un coup d’?il au calendrier des divers événements et manifestations quand je suis arrivée pour savoir ce qui allait se passer cet été, et je te jure qu’il y a plein de trucs prévus.

– Comme quoi ?

Sur la table coincée entre nos chaises, j’attrape la bombe de crème solaire et j’en vaporise un peu sur mes jambes. Soit mes lunettes de soleil déforment les couleurs, soit je commence à prendre un coup de soleil. Je soulève les verres et fais la grimace. Oui, je br?le. J’entends déjà la voix de grand-mère qui me va me faire la le?on parce que je ne mets jamais assez de crème solaire.

– On vient de rater les régates, c’était la semaine dernière. Le week-end prochain, c’est le gala de charité, avec la fameuse Vente aux enchères des célibataires. La première semaine d’ao?t, tournoi de golf et, à la fin du mois, les Beach Games.

– Je t’ai dit que je participe à la compète cette année ? Mackenzie Cabot m’a demandé de rejoindre l’équipe du Beacon.

– C’est un vrai cauchemar, ce genre de truc, me dit Joy.

Je ne suis pas surprise, Joy est la personne la moins sportive que je connaisse.

– Non, ce sera amusant. Et puis, la grande réouverture du Beacon est le week-end suivant, je lui rappelle. C’est le seul événement qui m’enthousiasme vraiment, même si je sais que ?a va être un peu compliqué pour nous. Grand-mère et moi serons à la soirée de charité ce week-end. Elle aime enchérir aux ventes et elle me donne toujours un peu d’argent pour que je puisse y participer, tu sais, comme c’est pour une bonne cause. Mais je ne pense pas aller aux enchères sur les célibataires. C’est toujours des vieux bonhommes avec des toupets et des perruques.

Joy éclate de rire.

– C’est faux, l’année dernière, il y avait quelques jeunes dans le lot… y compris ton meilleur ami Tate, ajoute-t-elle en jouant des sourcils.

J’essaie d’ignorer que mon rythme cardiaque s’est accéléré.

– Vraiment ? Tu crois qu’il s’est réinscrit cette année ?

– Aucune idée. Mais je vote pour que nous y allions de toute fa?on. Peut-être qu’on te trouvera un mec mignon avec qui flirter.

– Ce n’était pas l’objectif d’aujourd’hui ?

– Si… mais je n’ai pas encore vu un seul candidat convenable. Et toi ?

– Non… je réponds, dé?ue.

Elle se redresse et réajuste ses lunettes de soleil.

– Jetons un autre coup d’?il.

Les week-ends au Manoir sont toujours très chargés, la piscine bondée et chaque chaise longue occupée. Nous avons d? réserver les n?tres. Joy a r?lé quand on lui a dit qu’il n’y avait plus de cabines disponibles pour la journée. Sa famille a l’habitude d’en réserver une pour trois mois entiers, mais cette année, ses parents ont décidé de ne pas le faire. ? cause d’une nouvelle promotion, sa mère va devoir passer la majeure partie de l’été à Manhattan.

– Oh, je crois que j’en ai un, me dit-elle tout à coup. Regarde, à onze heures, là-bas au bout du bar.

Je remets mes lunettes de soleil, pour que ce soit moins évident qu’on est en train de mater. Le type sur lequel elle a jeté son dévolu est plut?t pas mal. Taille moyenne, cheveux bruns, profil bien dessiné. Il porte un bermuda, un polo vert et des Sperry marron. Quand il se tourne légèrement, je regarde bien ses fesses… visiblement, je suis devenu une fille qui aime les fesses des mecs. Elles ont l’air pas mal. Je lui donne un bon huit sur dix, ce qui devrait satisfaire Peyton.

– Et si tu allais nous chercher un deuxième pi?a colada ? me demande Joy avec un large sourire en agitant son verre vide devant moi.

– Tu veux vraiment que j’y aille ? On en a déjà parlé, tu sais que je suis nulle pour inviter les gar?ons à sortir ?

– Qui a dit que tu allais l’inviter à sortir ? Vas-y, parle-lui et vois s’il te pla?t. Ensuite, tu pourras décider d’aller plus loin. Ou pas. Inutile de t’angoisser avant, tu verras bien ce qui se passe.

Un point pour elle. C’est vrai que j’ai souvent tendance à br?ler les étapes en pensant que chaque beau gar?on à qui je parle est un petit ami potentiel, alors qu’il s’agit simplement d’une personne à qui dire bonjour.

– D’accord, j’y vais.

En lui faisant un petit oui de la tête, je me débarrasse de ma serviette rayée sur la chaise longue et me lève. Je ne m’embarrasse pas de mon short, j’enfile juste mes tongs et passe par le bord de la piscine. Il y a des femmes ici qui se baladent en string, je trouve mon maillot une pièce tout à fait décent. Avec son joli décolleté, une bonne échancrure qui laisse appara?tre pas mal mes cuisses, il a aussi une structure renforcée qui soutient bien mes seins, ce qui est rare pour un maillot de bain de Cassie Soul.

Lorsque je m’approche, le type est assis sur un tabouret et rit de ce que vient de dire le barman. La barmaid à c?té de lui, une femme aux cheveux bouclés et au bronzage intense, m’accueille avec un grand sourire.

– Que puis-je faire pour vous ?

– Deux pi?a coladas, s’il vous pla?t. Virgin.

Je rougis à l’évocation de ce mot, mais je le trouve moins ringard que ? sans alcool ?. Joy et moi avons décidé de ne pas boire aujourd’hui, même si j’aurais probablement pu en avoir ici. La plupart des bars du country club refusent de servir les mineurs, sauf si leurs familles sont assez fortunées. Apparemment, la mienne est sur la bonne liste.

Le son de ma voix attire l’attention du type, il me jette un regard furtif. Je me fends d’un demi-sourire, un de ces petits retroussements de lèvres qui indiquent que je l’ai remarqué. Il sourit à son tour.

Et comme à chaque fois, ses yeux se posent sur ma poitrine… ah, la malédiction d’avoir des doubles D ! Son regard s’attarde, et je me sens maintenant gênée de me tenir là, vêtue seulement d’un maillot de bain et de tongs roses. Je n’ai nulle part où me cacher, aucun vêtement pour m’envelopper. Son examen n’est pas trop insistant, juste une lueur d’appréciation, mais je suis quand même soulagée quand il relève les yeux.

– Salut ! dit-il, très à l’aise. Je m’appelle Ben.

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