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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(38)

Author:Elle Kennedy

– Je crois que je peux me débrouiller, je dis lentement.

– Merci, mon chéri, tu nous rends un grand service.

Maman s’approche de moi et me serre dans ses bras en posant le menton sur mon épaule.

– Je t’avais dit qu’on pouvait compter sur lui, ajoute papa, un sourire heureux sur le visage. La famille prend toujours soin de la famille, n’est-ce pas, fiston ?

– Ouaip…

*

* *

Le reste de la journée de travail s’écoule rapidement après le départ de maman. Vers treize heures, le magasin est envahi par un groupe de touristes venus se renseigner sur la location de bateaux, un service que nous proposons également. Papa et moi sommes tellement occupés que nous n’avons même pas le temps de manger nos sandwichs. J’engloutis donc le mien dans la Jeep, sur le chemin du retour.

Comme toujours, dès mon arrivée, je fais le tour de la maison des Jackson, juste pour m’assurer que rien de grave ne s’est produit en mon absence. Aucun animal sauvage n’a trouvé le moyen d’entrer, aucun voyou n’a eu la mauvaise idée de venir nous voler. Tout va bien. Je monte ensuite me changer pour enfiler un jogging.

Mon plan pour la soirée est de me prélasser sur le canapé et regarder la télé sans me casser la tête parce que demain s’annonce chargé. Je vais travailler avec papa jusqu’à quatre heures, ensuite, je dois me dépêcher pour aller au club de voile. ? cinq heures, je donne un cours sur la sécurité en mer à un groupe d’ados qui espèrent obtenir le certificat nécessaire pour participer à des courses de dériveurs en solitaire. C’est bien que Le Manoir sponsorise des programmes pour les jeunes voileux, ils m’ont été très utiles lorsque j’avais leur ?ge. Je regrette qu’on ne propose pas quelques régates pour préparer les enfants aux compétitions nationales, mais au moins, avec le certificat du Manoir, ils peuvent participer à des compétitions dans notre club frère de Charleston.

Je viens tout juste de remonter mon pantalon de survêt gris sur mes hanches quand j’aper?ois qu’on bouge à c?té. C’est un peu bizarre, cette coordination entre Cassie et moi. Alors que je la vois passer devant sa fenêtre, je me demande pourquoi elle s’est habillée comme ?a avant d’attraper mon portable pour lui envoyer un texto :

Moi : Ne me dis pas que tu portes du rose pour aller à ton rendez-vous à la fête foraine ?

Cassie : Pourquoi pas ?

Moi : Parce que tu vas te perdre dans une mer de barbe à papa. Tu ne vas pas sortir du lot.

Cassie : Mais je suis mignonne en rose.

Je ne peux pas dire le contraire. Moi, je la trouve mignonne dans toutes les couleurs. Mais je me garde cette observation pour moi. J’ai insisté sur le fait que je voulais que nous soyons seulement amis. Lui dire à quel point je la trouve sexy ne ferait qu’envoyer des signaux contradictoires et embrouiller nos rapports. En plus, pour être honnête, je la trouve très sympa, cette amitié. Sortir avec Cassie est devenu si naturel. On s’amuse ensemble et je n’ai pas besoin de faire d’effort pour tout le temps para?tre au top de ma forme. Je peux être idiot et dire toutes les bêtises qui me passent par la tête et, comme c’est une bonne copine, Cassie rit de bon c?ur, sans me juger.

? sa fenêtre, je la vois jouer avec le bout de sa tresse. Visiblement, elle réfléchit à mes messages. Elle tape une réponse :

Cassie : D’accord. Attends.

Les rideaux se ferment. Mais je pense qu’elle ne se rend compte qu’ils sont assez transparents, surtout quand la lumière de sa chambre est allumée. Le voile blanc vaporeux dissimule à peine sa silhouette de pin-up.

Ne regarde pas.

Trop tard.

Une espèce de chaleur m’envahit partout, jusque dans mes couilles en les faisant légèrement remonter. Oh, putain… Je ne savais pas qu’une silhouette pouvait m’exciter à ce point.

Ma gorge se dessèche quand je regarde l’ombre appétissante de Cassie se déplacer dans la pièce. Elle dispara?t un instant, sans doute dans son dressing. Puis elle réappara?t, ma queue frétille. Je bande à moitié, je ne peux pas m’empêcher de la regarder. Maintenant, je la vois de profil. Ses bras se lèvent, elle fait glisser un vêtement par-dessus sa tête, mouvement qui fait ressortir sa poitrine, offrant une vue parfaite sur ses seins.

Mon Dieu.

Elle est magnifique !

Ravalant ma salive, je m’efforce de détourner le regard un peu pervers que je porte sur elle. Je note mentalement de me branler avant de mettre un pied dans ma chambre. Il semble que je doive réfréner toute tentation avant de regarder à la fenêtre

Les rideaux s’écartent et elle réappara?t, vêtue d’une robe bain de soleil blanche. Au lieu d’un soutien-gorge, elle porte un haut de bikini… du moins, je pense que c’est à ?a qu’appartiennent les fines bretelles roses qui sortent de ses seins, grimpent le long de ses clavicules avant de s’enrouler autour de son cou. La robe descend juste au-dessus du genou, avec un bas qui flotte lorsqu’elle fait un petit tour sur elle-même avant de m’envoyer un nouveau texto :

Cassie : ?coute-moi bien. Oui, j’ai ajouté une touche de rose avec le haut du bikini. Mais c’est parce que je pense qu’il est malin de coordonner les couleurs avec la barbe à papa. On se complétera.

Moi : Je valide.

Cassie : On aime ?

Elle fait une nouvelle pirouette et je fais comme si voir ses cuisses nues n’avait aucun effet sur mon corps. Je lève le pouce, puis je tape : ? Vas-y Cass, fonce ! ?

*

* *

Vers minuit, j’admets enfin ma défaite, je reconnais que je n’arrive pas à dormir. Bien s?r, ?a n’a rien à voir avec le fait que je n’ai pas entendu le moteur d’une voiture rentrer à c?té ni que je n’ai remarqué aucune lumière s’allumer dans sa chambre. Elle est toujours avec cet Aaron, c’est clair. Tant mieux, elle a bien le droit de s’amuser. Mon incapacité à m’endormir n’est pas du tout liée à Cassie. Mais alors, pas du tout.

Je décide d’aller faire un tour sur la jetée. Je m’assois tout au bout, laissant pendre mes jambes au-dessus de l’eau. Disons que c’est à cause de Cassie si je suis encore debout. ?videmment, c’est parce que je suis un bon copain. Un ami qui s’inquiète du bien-être de son amie. En fait, je ne sais rien sur cet Aaron. En revanche, je sais que la fête foraine ferme à onze heures. Donc, elle devrait être rentrée à cette heure-ci.

? moins qu’elle ne soit allée chez lui.

Mes épaules se tendent. Son frère m’a dit qu’ils logeaient dans une location au nord de la ville, au bord de l’eau. C’est bien ?a qui m’inquiète. J’espère qu’il ne va pas la convaincre de prendre un bain de minuit. La mer est très agitée par là-bas, je le sais, c’est notre spot préféré pour surfer. Putain… et si Aaron laissait Cassie se faire aspirer par un gros rouleau lors de la marée de minuit ?

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