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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(40)

Author:Elle Kennedy

– Premièrement, tu te donnes beaucoup trop d’importance dans la vie de ce type si tu crois vraiment que tes remarques auraient pu le hanter pour toujours ? Soit ?a, tu t’accroches à des trucs embarrassants bien plus longtemps que la plupart des gens, ce qui est une tout autre conversation. Deuxièmement, je suis presque s?r que tout le monde a une aversion pour les conflits. Les conflits, ?a craint.

Je penche la tête.

– Tu veux t’entra?ner sur moi ?

– M’entra?ner à quoi ?

Elle plisse le front.

– ? t’affirmer. (Je me mets face à elle, elle rougit d’un rouge profond et bien visible.) Allez, ?a va te faire du bien. Je viens vers toi la langue en avant et on va voir comment tu te débrouilles.

Cassie crache une réponse sans équivoque.

– Non !

– Allez, c’est une excellente idée. Ce sera un exercice d’affirmation de soi et d’atténuation des conflits.

Je roule plusieurs fois la tête sur mes épaules pour me relaxer. Quand Cassie l?che un gros soupir, je la regarde, l’air étonné.

– Quoi ? J’ai besoin d’être détendu pour ?a. Prête ?

– Non.

– Super. On y va.

Je me penche en avant, les yeux fermés, avec une langue bien sortie.

Cassie pousse un cri et me repousse, me faisant presque tomber de la jetée. Elle se met à rire et moi aussi avant de retrouver mon équilibre. Son moral s’améliore, c’est déjà ?a.

– OK mon Dieu ! Tu es s?r que tu as vingt-trois ans et que tu n’es pas un enfant trop grand ?

– Ma mère dit que les hommes sont de grands enfants jusqu’à l’?ge de trente ans. Dans le cas de mon père, on va jusqu’à la quarantaine.

– C’est donc de là que tu tiens ?a…

– Ma beauté naturelle ? Oui.

– Non, je parlais de tes pitreries.

– De mes pitreries ? J’essaie juste de t’aider, rouquine. Tu dois apprendre à parler plus fort, à exprimer tes préférences. Ne me dis pas que tu regrettes d’avoir géré cette soirée comme tu l’as fait. (Je croise son regard, je la sens peu perdue, troublée.) Tu regrettes de ne pas avoir dit quelque chose, n’est-ce pas ?

– Oui, avoue-t-elle, j’aurais aimé dire quelque chose.

– Bien. Donc je suis sérieux, entra?ne-toi sur moi. Essayons encore.

Elle me regarde avec méfiance.

– Tu vas encore te jeter sur moi avec ta langue sortie ?

Je lui fais un clin d’?il.

– Non, mais prépare-toi pour le pire baiser de ta vie.

Chapitre 13

Tate

Il y a quelques heures, je m’ordonnais de maintenir à tout prix une amitié platonique. Je suppose que cette résolution est tombée à l’eau, parce que, je peux me tromper, mais je ne pense pas que le baiser entre dans la définition des amitiés platoniques.

Pour ma défense, ?a n’a rien à voir avec un baiser. Du moins, pas un baiser agréable ou acceptable. Quand nos bouches entrent en collision, c’est un pur désastre. Rien à voir avec le baiser torride que nous avons partagé chez les Hartley, quand la sensation des lèvres douces et chaudes de Cassie m’a fait tellement bander que j’ai eu du mal à marcher par la suite. Ce baiser est envahissant et négligé. Nous avons tous les deux du mal à respirer, et pas de fa?on sexy. Ma langue est comme une star de l’action donnant des coups de pied et de poing dans sa bouche comme si nous nous battions en duel pour une domination quelconque. En fait, c’est épuisant.

Son cri d’indignation vibre contre mes lèvres.

– Ahhh, arrête ! C’est horrible !

Elle me pousse.

J’en profite pour essuyer l’excès de salive sur mon menton.

– Non, on sait tous les deux que tu ne lui dirais jamais ?a. Essaie encore. Transforme le négatif en une demande positive. Fais en sorte que ?a devienne TON problème, tu te souviens ?

Elle prend l’air désolé.

– C’est vrai. J’avais oublié. (Elle se pince les lèvres pour éviter de rire.) Désolée de t’avoir poussé.

– T’inquiète.

Je respire un grand coup pour faire le plein d’oxygène et je me lance pour un deuxième round. Cette fois, lorsque ma langue se fraye un chemin à travers ses lèvres entrouvertes, je sens un contact ferme au centre de ma poitrine. Puis elle éloigne vite sa bouche et dit fermement :

– Doucement !

Je plisse les yeux.

Elle adoucit le ton :

– Je voulais dire, j’aime bien prendre mon temps. (Puis, comme si elle avait été frappée par l’inspiration, un sourire coquin se dessine sur ses lèvres.) J’aime qu’on joue avec moi. Les baisers langoureux m’excitent tellement plus…

Putain, mec ! Ces mots me font quelque chose. Mon pantalon de survêt va vite devenir trop serré.

– Excellente impro, je lui dis, la voix un peu rauque.

Elle s’illumine.

– Merci. Et maintenant ?

– D’accord, je me racle ma gorge. Je pense qu’on peut essayer une approche encore plus proactive. Celle-là concerne l’entrée agressive. Quand il vient vers toi avec sa langue dehors, voici ce que tu peux faire : tu touches sa joue pour l’arrêter, tu le fixes et tu lui fais un compliment.

– Sur quoi ?

– N’importe quoi ! Sur ses yeux, ses fossettes. N’importe quoi sur son visage. Ralentis-le avant qu’il ait l’occasion d’écraser sa bouche contre la tienne. Là, tu es en position de force et tu peux commencer le baiser, ?a veut dire aussi que c’est le moment d’imposer ton rythme.

– Génie.

– Je sais. Prête ?

Elle ravale sa salive. Quand elle se lèche les lèvres pour se préparer, je gémis presque à voix haute. Quand une fille se lèche les lèvres, c’est ma putain de kryptonite. Je ne peux pas voir une femme faire ?a, surtout celle-là, et ne pas avoir envie de lui arracher ses vêtements.

Platonique, je me rappelle. Tu ne fais que l’aider.

Ravalant ma salive à mon tour, je prends une pose ridicule : paupières fermées, bouche béante comme celle d’une truite… et j’approche ma tête de la sienne.

En pro de l’obéissance, Cassie intercepte l’avancée de ma langue en touchant ma joue. Mon pouls s’accélère au contact de ses doigts délicats qui caressent les poils de ma barbe naissante. Ses yeux rencontrent lentement les miens. Ces yeux d’un brun profond scintillent de désir. Nos visages ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, son souffle doux vient chatouiller mon menton.

– Tes lèvres sont tellement sexy, murmure-t-elle en passant le pouce sur ma bouche. Elles m’obsèdent.

Nos regards sont rivés l’un à l’autre. ? cette heure avancée de la nuit, la brise qui court sur l’eau est plus fra?che, mais je br?le intérieurement. Ma queue est dure et ma peau en feu. Son contact est comme un paradis sur ma peau. Je m’y abandonne instinctivement, oubliant que je suis censé jouer la comédie. Que je suis là, simplement pour l’aider à renforcer ses défenses, pour la rendre plus forte la prochaine fois qu’elle verra ce freluquet d’Aaron. La prochaine fois qu’elle sortira avec un autre.

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