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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(41)

Author:Elle Kennedy

Je me redresse brusquement.

– Cool. Bien joué.

Le sourire qu’elle me fait est tellement détendu et insouciant que je me demande si je n’ai pas tout simplement imaginé ce qui vient de se passer… si j’ai été le seul à ressentir ce besoin quasi animal qui est passé entre nous.

– Tu le revois quand ? je demande détaché.

– Samedi soir. Je l’aurais bien invité au gala de charité de vendredi, mais j’y vais déjà avec Joy et grand-mère. Cette année, il a lieu pour Un toit pour tous, la cause préférée de ma grand-mère, alors elle me donne cinq mille dollars à dépenser dans les ventes aux enchères. Tu te rends compte ? Cinq mille dollars !

– Oh merde, je dis en me sentant p?lir. J’avais oublié que c’était ce week-end. Je participe à une des ventes aux enchères.

– J’ai appris ?a… murmure-t-elle avec un sourire entendu.

– Pas par choix, je grogne. Obligation professionnelle : mon boss au club oblige tous les marins à se porter volontaires. Je déteste ?a.

– Je suis s?re que c’est certainement une corvée d’avoir à rester sur une scène pendant que les femmes jettent des billets à tes pieds pour avoir une chance de sortir avec toi.

Soudain, j’ai une idée. Je la regarde pleine d’espoir.

– Tu ne ferais pas une enchère sur moi ?

– Je ne préférerais pas, répond-elle, l’air amusée.

– S’il te pla?t… je ne peux pas sortir à nouveau avec une cougar, Cass. Je ne peux pas.

Elle ricane.

– Tu participes à cette vente depuis combien d’années ?

– Ce sera ma troisième. L’année dernière, j’ai d? me taper une croisière au coucher du soleil avec une femme d’une cinquantaine d’années. Elle m’avait proposé un bateau et une allocation hebdomadaire si je venais la voir tous les dimanches quand son mari jouait au golf.

– Tu as refusé une sugar mama ? Oh Tate !

Je lui lance un regard noir.

– Je ne suis pas à vendre.

– Tu te mets littéralement en vente aux enchères ?

– Et j’essaie de la truquer en demandant à une amie d’enchérir sur moi. (Je lui fais mon plus beau regard de chien battu.) Allez, tu viens de dire que ta grand-mère te donnait de l’argent pour enchérir.

– C’est vrai, mais j’aimerais enchérir sur The Sanctuary de Charleston, pour Joy et moi, se plaint Cassie. C’est littéralement le meilleur spa du pays.

– Qu’est-ce qui est le plus important ? Le spa ou ma dignité ?

– Le spa.

Je lève le majeur.

– Salope… Allez, fais-moi plaisir. Je crois que l’année dernière, je suis parti seulement pour deux mille dollars.

Elle n’en croit pas ses oreilles.

– Tu me demandes de dépenser deux mille dollars pour toi ? Pour ?a ? ajoute-t-elle en faisant un signe de main vers mon corps.

– Tu n’as aucune envie de prendre part à cette vente ?

– Pour deux mille dollars ? Non.

– Tu crois que je pourrais persuader Lydia d’enchérir sur moi ?

– J’en doute. Elle a trop de classe pour participer à cette espèce de Magic Mike1 pour gens fortunés.

– Est-ce que ton père sera aussi à la vente ce week-end ? Mes deux parents vont venir.

– Je ne pense pas. Le country club, c’est plut?t l’affaire des Tanner. Les Soul sont beaucoup plus décontractés.

– C’est vrai qu’il a l’air cool, ton père, je lui fais remarquer, me souvenant de la décontraction et des rires à répétition de Clayton Soul. Vous êtes proches tous les deux ?

– Parfois.

– Qu’est-ce que tu veux dire ?

Elle regarde le ciel noir, ses cheveux lui tombent en cascade sur le dos.

– Je ne sais pas. Je ne le vois pas aussi souvent que je le voudrais. ?a craint, parce qu’on était pratiquement inséparables quand j’étais petite. J’étais beaucoup plus proche de lui que de ma mère.

– Comment c’est arrivé, en fait ? L’histoire de tes parents, je veux dire. Ta mère est une clone et ton père un mec d’ici. Comment se sont-ils retrouvés ensemble ?

Je m’appuie sur les coudes pour être plus à l’aise. Bien qu’il soit près d’une heure du matin, Cassie ne semble pas pressée de rentrer. Moi non plus. Les étoiles brillent, la mer est calme. Et j’aime parler avec elle, beaucoup. Elle remonte ses jambes et s’assoit en tailleur, arrangeant sa robe pour recouvrir ses cuisses.

– Ils se sont rencontrés quand maman était étudiante à l’université. Avant que mes grands-parents décident de vivre à Avalon toute l’année, ils partageaient leur temps entre ici et Boston, mais ils passaient toujours leurs étés dans la baie. Maman était venue leur rendre visite et ils se sont rencontrés lors d’une fête, je crois. Je ne sais pas comment, mais ils sont tombés amoureux. Même si, à mon avis, ils n’ont rien en commun. (Elle hausse les épaules.) Les contraires s’attirent, c’est ce qu’on dit. Il faut croire qu’elle devait vraiment l’aimer, parce qu’elle est venue vivre ici à plein temps après l’université, ce qui a d? être un grand sacrifice pour elle.

– On dirait que tu essaies de t’en convaincre toi-même.

– Peut-être que oui. Je sais ce que mon père a vu en elle. Elle est magnifique, évidemment. Et elle peut être très charmante quand elle veut. Dr?le, sociable. Quand elle joue la comédie, c’est la personne la plus adorable qu’on puisse rencontrer. Elle vient mi-ao?t, tu vas pouvoir t’en rendre compte par toi-même.

Je fronce les sourcils

– Qu’est-ce qui te fait penser qu’elle joue la comédie ?

– Parce que je connais la personne derrière le masque. Elle est manipulatrice, elle estime avoir des droits, elle critique tout. Elle adore te rabaisser, mais joue les victimes si tu essaies de te défendre. Sans parler de son manque total d’empathie. C’est la personne la plus égocentrique que je connaisse.

– Putain, c’est dur. Elle a toujours été comme ?a ?

– Je crois. Du plus loin que je me souvienne, en tout cas. Et même ma grand-mère, qui ne dit jamais de mal de ses propres enfants, je sais qu’elle est dé?ue par le comportement de maman. Surtout par sa condescendance et ses critiques cinglantes. Elle n’était pas trop méchante avec moi quand j’étais petite, mais elle s’en prenait constamment à papa. Je me souviens que je pensais qu’il avait une patience d’ange. Ce n’est qu’après le divorce, une fois qu’elle et moi avons vécu seules tout le temps, qu’elle a concentré son vitriol sur moi. Soudain, elle avait toujours quelque chose à me reprocher, elle dénigrait mon physique, critiquait tout ce que je faisais. Tu vois un peu la chance que j’ai eue ?

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