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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(48)

Author:Elle Kennedy

– Très bien, je vais donc essayer de deviner. Donc, je sais que tu as déjà embrassé.

Je lève les yeux au ciel.

– Oui.

– Tu as fait des branlettes ?

– Oui.

– Des pipes ?

– Oui.

Je le regarde et marque un temps d’arrêt avant de lui lancer :

– Et j’ai même avalé.

Tate manque s’étouffer en entendant ce que je viens de lui dire. Du coup, il se ressert du champagne en riant.

– Dévergondée !

– Voilà, c’est tout. Les expériences de Cassie Soul se résument à quelques branlettes et quelques pipes. Point final !

– Non, non… ?a, c’est ce que tu as fait. Et toi ? Est-ce qu’on t’a fait les mêmes choses ?

– Ce n’est pas une conversation que des amis dignes de ce nom ont entre eux.

– Bien s?r que si. Je parle de sexe avec mes amis tout le temps.

– Tes amies filles ?

– Bien s?r. Tu devrais entendre les histoires que Steph me raconte. Comme elle est bi, c’est deux fois plus osé. Parfois elle parle de chatte, d’autres fois de bite. J’adore, c’est excitant.

Je rigole.

– J’ai bien l’impression.

Il me lance un dr?le d’?il et regarde par-dessus son verre :

– Tu as déjà eu un orgasme ?

Oh, mon Dieu.

– Oui, je marmonne tout bas. En solo et avec un partenaire, si tu veux savoir.

– Je crois que je n’ai jamais vu les joues de quelqu’un devenir aussi rouges…

– Je te l’ai dit, ce n’est pas une conversation convenable.

– Pourquoi, ?a t’excite ?

Oui.

– Non, je mens.

Il se contente de sourire.

– Alors pourquoi tu n’es pas allée jusqu’au bout ? Tu attends Monsieur Parfait ?

– Non… je soupire. Je me contenterais de quelqu’un qui m’attire vraiment, mais c’est rarement le cas. Je te jure, toutes mes amies sortent de chez elles, et paf ! elles se trouvent un type avec qui elles couchent… après, elles ne peuvent plus le l?cher. Moi, je suis nulle pour draguer les mecs. Je babille, tu as remarqué le babillage ? Et si j’arrive enfin à surmonter mes hésitations avec quelqu’un qui m’attire, c’est lui qui n’est pas attiré par moi. Et ceux que je ne veux pas sont tous après moi.

– C’est souvent comme ?a.

– L’année dernière, je suis sorti avec quelqu’un, je lui confie. ?a a duré environ six mois, l’alchimie entre nous était bonne. Mais au bout du compte, quelque chose a cloché. Je ne me sentais pas bien. Je n’étais pas cent pour cent à l’aise avec lui. Et, au dernier moment, je n’ai pas pu appuyer sur la détente.

– Si tu n’as pas pu appuyer sur la g?chette avec un mec que tu as fréquenté pendant six mois, comment vas-tu t’y prendre en deux mois de vacances ? Juillet est déjà presque terminé, me rappelle Tate. ?a ne te laisse pas beaucoup de temps pour exécuter ton plan.

– Pour ma défense, j’ai essayé d’appuyer sur la g?chette il y a trois semaines, mais… (Je suis soudain prise d’une sorte de fou rire.) Tu réalises que tu es littéralement le premier mec avec qui j’ai parlé cet été ? Improbable. Je ne rencontre jamais de gars qui m’attirent, là justement, j’en rencontre un le premier soir où je sors et… devine quoi ? Monsieur me parque tout de suite dans la zone ? amis ?.

– Et comment ?a se passe dans cette zone, Soul ?

– Très bien… je croasse en riant. C’est tellement dr?le. Je suis à Avalon depuis presque un mois et regarde ce qui m’est arrivé. D’abord, je sors avec un type qui a d? apprendre à embrasser dans une cour de ferme, et maintenant, je suis allongée ici à regarder les étoiles avec un mec sexy sans qu’aucun de nous ne soit à poil, parce qu’il n’est pas intéressé.

– Qui t’a dit que je n’étais pas intéressé ? proteste-t-il.

– Ne revenons pas là-dessus, je lui dis en tapotant son genou. Ne t’inquiète pas, je ne suis pas f?chée. Je ne fais que constater l’absurdité de la situation, c’est tout.

Visiblement troublé, Tate veut se servir un autre verre, mais la bouteille est vide.

– Merde… (Il semble étonné.) On vient de descendre deux bouteilles de champagne en une heure, Cassie. On est des putains de sauvages.

– Justement, c’est le moment de se dire bonne nuit.

Mes genoux ne sont plus très s?rs quand je me lève de mon transat. Je ramasse les bouteilles vides et lance :

– Allez, Gate, debout ! Raccompagne-moi à la maison pour que je ne trébuche pas dans le noir et que je ne me brise pas le cou.

– Gate, c’est pas possible, rouquine.

– Oh, mais si.

Pendant qu’on marche, Tate pose sa main sur le bas de mon dos pour me guider et me stabiliser. Je suis s?re que je sens le bout de ses doigts me caresser ? Mais c’est probablement par inadvertance, parce que nous trébuchons sur le chemin, tous les deux un peu ivres. Pourtant, la sensation de cette main dans mon dos a quelque chose de très sensuel.

Je les veux partout sur moi.

Il n’avait pas tort, je suis excitée, j’en ai presque mal. Je me surprends à serrer mes cuisses l’une contre l’autre, tellement j’ai envie d’entrer à l’intérieur. Au moment de nous dire au revoir sur la pelouse quasi manucurée qui sépare nos deux maisons, je n’ai qu’une seule idée en tête, m’enfermer dans ma chambre, glisser mes doigts dans ma culotte et atteindre l’orgasme en pensant à lui.

Une fois rentrée, comme grand-mère est parfois distraite, je vérifie si toutes les lumières sont bien éteintes. Ensuite, j’active l’alarme et monte les escaliers aussi silencieusement que possible. Les palpitations entre mes jambes sont devenues insupportables. Je défais déjà la fermeture ?clair de ma robe tout en me précipitant dans le couloir. J’entre dans ma chambre, jette mon téléphone sur le lit et tire tout de suite sur le haut de ma robe qui tombe par terre une demi-seconde, avant de me rappeler que je n’ai pas encore fermé les rideaux.

Tate est à sa fenêtre.

Mon c?ur bat fort et vite. Je ne porte rien d’autre qu’une petite culotte et un soutien-gorge sans bretelles. Il le remarque. Bien s?r, il le remarque. Ses yeux parcourent mon corps, l’admirent, s’attardent, puis remontent jusqu’à mon visage. Je m’attends à ce qu’il prenne son téléphone et m’envoie une remarque bien sentie.

Au lieu de ?a, il commence à déboutonner sa chemise.

Je retiens mon souffle.

Impossible de ne pas regarder. Je l’ai déjà vu torse nu, mais le voir se déshabiller est presque plus érotique. J’ai du mal à respirer. Lentement, il écarte les pans de sa chemise blanche, l’enlève de ses épaules. Son regard ne quitte pas le mien quand il la jette au sol.

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