Je m’approche de la fenêtre, mais je ne tire pas les rideaux. En ce moment, même avec un pistolet sur la tempe, personne ne pourrait m’obliger à les fermer. Ma gorge est sèche comme jamais.
Tate ouvre lentement son pantalon.
Je gémis à voix haute et, bien qu’il soit à six mètres de moi, je jure que je le vois sourire. Il le fait descendre le long de ses jambes et s’en débarrasse d’un coup de pied. Je ne peux pas m’empêcher de regarder son bas-ventre. Impossible d’ignorer la bosse qui fait gonfler son boxer blanc. Le tissu est tendu, il bande, aucun doute là-dessus. Je suis hypnotisée.
C’est un terrain dangereux, nous sommes au bord du précipice. Il vient de se mettre en sous-vêtement. Maintenant, c’est à moi de jouer ; je peux fermer les rideaux et faire comme si rien ne s’était passé.
Ou…
J’entends un bourdonnement provenant du lit. Je jette un coup d’?il, m’attendant à recevoir un texto… mais non, c’est un appel. J’attrape mon portable d’une main tremblante et réponds.
– Je te dois la vérité.
Sa voix grave me chatouille l’oreille.
– Quoi ?
Ma bouche est tellement sèche que j’ai du mal à parler.
– Tu as dit tout à l’heure que je t’avais reléguée dans une friend-zone parce que tu ne me plaisais pas. C’est faux. (Je l’entends qui soupire.) Je sais, ?a ressemble à des excuses bidon, mais je le pensais quand j’ai dit que c’était plus facile de garder une relation platonique, ?a ne voulait pas dire que je n’étais pas attiré par toi. Au contraire, je l’étais… et je le suis toujours.
– Vraiment ?
– Ouais… Tu n’as aucune idée de l’effet que tu me fais.
– Montre-moi.
Merde, pourquoi j’ai dit ?a ?
Plus de retenue, plus de limite, cette fois, j’ai sauté dans le précipice, je suis en chute libre. Mon c?ur bat si fort et si vite que j’en ai mal aux c?tes. Tous les muscles de mon corps sont tendus, mes genoux tremblent quand je me rapproche de la fenêtre.
Tate a son portable à l’oreille. Il me regarde. Mais il n’a pas encore répondu. Soudain, sa voix grave murmure lentement :
– C’est toi qui prends les décisions ?
Cette fois, l’air coquin qu’il prend ne trompe pas. Et je me rends compte que c’est la sortie dont nous avons tous deux besoin. Un moyen de nous éloigner de l’erreur que nous sommes probablement sur le point de commettre. Il a dit que je pouvais lui donner des ordres juste pour ce soir. Alors pourquoi pas ? Prenons ?a comme un jeu. Un petit jeu amusant sans aucune conséquence. D’une voix douce et tra?nante, je lui réponds :
– Ouais… C’est moi qui décide. Alors montre-moi à quel point tu as envie de moi.
Pendant que je regarde, il tapote sur son portable et le pose sur le rebord de la fenêtre. Il m’a mise sur haut-parleur. Trois secondes plus tard, il est nu. Nu, magnifique et glorieusement excité. Son sexe est long, dur et plus gros que ce à quoi je m’attendais.
Ma bouche est tellement sèche que j’ai du mal à déglutir. Tate fait glisser une main sur son torse nu. Lentement, sans se presser. Il l’enroule autour de son sexe épais et le caresse lentement. Je retiens un autre gémissement.
– J’ai trop bu, je lui dis.
– Moi aussi.
Je suis hypnotisée par sa main, par ses longs doigts fermement enroulés autour de son sexe.
– Nous sommes amis.
– Oui, approuve-t-il.
– Les amis ne devraient pas faire ?a.
– Probablement pas… Tu vois ?a ? (Il se touche encore.) Regarde comme tu me fais bander. Depuis qu’on s’est rencontrés, je me branle quand je sais qu’on va se voir, juste pour freiner la tentation.
Le tableau peu rago?tant qu’il brosse fait malgré tout frémir mes tétons.
– Tu es sérieux ?
– Hum… Hum… Et je vais me branler dès que tu auras fermé ces rideaux.
Ma main tremble tellement que je manque l?cher mon portable.
– Qui te dit que je vais les fermer ?
De l’autre c?té, j’aper?ois le lent mouvement de sa langue qui passe sur sa lèvre inférieure pour la mouiller.
– Tu n’as pas idée à quel point je te trouve sexy en ce moment, dit-il tout à coup.
Collant mon portable sur l’oreille, je passe l’autre main derrière mon dos, cherchant le fermoir de mon soutien-gorge. Heureusement, celui-là est facile à défaire. Je l’ouvre d’un coup sec et le soutien-gorge tombe par terre.
Dès que mes seins sont pleinement visibles, Tate émet un dr?le de r?le, un son rauque et profond.
– Et maintenant, tu me trouves comment ?
Oh mon Dieu, qui est cette femme ? Quels sont ces mots qui sortent de ma bouche ? ? qui appartient cette voix enj?leuse ? Je suis nue devant lui, et pourtant je ne suis pas du tout gênée.
– Tu as l’air sacrément comestible.
Un sourire se dessine sur mes lèvres, mais il se transforme en un léger froncement de sourcils lorsque je réalise que sa main est restée immobile.
– Tu ne te touches plus ?
– J’attends tes ordres, répond-il d’un ton graveleux. Dis-moi ce que tu veux.
Je réalise soudain que la bravache de tout à l’heure ne sait plus trop quoi dire. Je ne sais pas mener ce genre de chose. Je ne sais pas quoi demander. Comment le demander ? Tout ce que je sais, c’est que mon clito pulse et que mes tétons n’ont jamais été aussi durs.
– Je veux que tu m’aides, je lui dis d’une voix ferme. Je veux que ce soit toi qui prennes le contr?le et que tu m’aides à…
Un r?le étranglé remplit mon oreille.
– T’aider à quoi ? T’aider à jouir ?
– Oui.
– D’accord. Alors, je veux que tu glisses ta main dans cette culotte, je veux que tu frottes cette petite chatte chaude, jusqu’à ce que tu jouisses pour moi. Tu peux faire ?a ?
Une vague de plaisir m’envahit, j’en perds presque l’équilibre.
– Je ne sais pas si je peux, j’avoue. Faire ?a debout, je veux dire.
Je suis certaine que mon visage est plus rouge qu’il ne l’a jamais été.
– Rapproche-toi.
Sa voix est hypnotique, elle est comme un leurre qui attire le poisson que je suis devenue en me sentant glisser vers lui sans rien pouvoir faire pour l’empêcher.
– Mets-moi sur haut-parleur, dit-il quand j’arrive à quelques centimètres de la fenêtre. Pose ton portable sur le rebord.
Mon pouls se met à battre à cent à l’heure, une pulsation rapide et rythmée envahit mon corps. Il se touche à nouveau, une caresse paresseuse ici et là ; il prend tout son temps. J’admire le dessin saillant de ses abdos, le V sexy de ses obliques. Quel beau mec ! J’aimerais qu’il soit ici, avec moi dans ma chambre, j’aimerais que sa peau chaude et bronzée vienne se presser contre la mienne.