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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(7)

Author:Elle Kennedy

– Il était trop sexy, je finis par répondre.

Un éclat de rire sort du téléphone.

– Raison de plus pour ne pas le laisser filer ! Je t’en prie, trouve une autre excuse.

– Non, je t’assure ! j’insiste. Imagine que le premier mec avec qui je couche soit aussi sexy que lui. ?a va g?cher tous ceux qui vont suivre ! Après, je vais m’attendre à ce que chaque homme à venir soit aussi parfait, et si personne n’est à la hauteur, je serai dévastée.

– Tu es incorrigible Tu as eu son numéro au moins ?

– Non, je te l’ai dit. Je me suis enfuie comme un lapin, gênée et bredouillante.

Elle laisse échapper un gros soupir.

– Sincèrement, c’est inacceptable, Cassandra Elise.

– Mes plus plates excuses, Peyton Marie.

– Si tu le recroises, tu l’invites à sortir, compris ? (Ma meilleure amie a viré en mode totalitaire.) Pas de bredouillage, pas d’excuses. Promets-moi que tu l’inviteras à sortir la prochaine fois que tu le verras.

– OK, promis, je réponds avec légèreté, uniquement parce que je suis persuadée que je ne le reverrai jamais.

Pourtant je suis prise à mon propre piège.

Cinq minutes plus tard, quand grand-mère et moi sortons, qui je vois au milieu de l’allée ? Tate !

1.?Film américain de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2006)。 C’est la chronique d’une famille de losers caractérisés. Ladite famille est forcée de cohabiter dans un van brinquebalant pour traverser l’Amérique et conduire la benjamine sur le lieu d’un concours de mini-Miss, clou du film. Voyage qui se transforme en une thérapie de groupe impromptue et sauvage.

Chapitre 3

Tate

Il me faut une seconde pour réaliser que la jolie rousse sous le porche est bien la même que celle rencontrée à la fête d’hier soir. Elle avait raison, ses cheveux sont plus cuivrés que roux. Je suppose que le feu de camp les avait rendus plus clairs. Mon regard se porte ensuite sur sa poitrine, juste un coup d’?il rapide pour confirmer que je ne suis pas tombé hier dans un fantasme d’adolescent. Mais non, je n’ai pas rêvé. Ses seins sont objectivement spectaculaires. On pourrait me reprocher de l’avoir remarqué, mais je suis un homme et je remarque toujours une belle poitrine.

Elle porte une robe d’été qui s’arrête à mi-cuisse et contraste avec les ongles rouge vif qui dépassent de ses sandales à lanières. Et elle me fixe, comme si elle ne savait pas trop comment gérer ma présence.

– Monsieur Bartlett, qu’est-ce qui vous amène ici ce matin ?

Mon regard se tourne alors vers la femme plus ?gée qui se trouve à c?té de Cassie.

– Bonjour, Madame Tanner.

Je décoche mon plus beau sourire qui, selon mes amis, pourrait désarmer un dictateur. Non pas que Lydia Tanner soit un dictateur. C’est une femme adorable que j’ai appris à conna?tre lors des échanges que nous avons quand je garde la maison d’à c?té. C’est le quatrième été que je vais passer dans la luxueuse villa de bord de mer de Gil et Shirley Jackson. J’y pense depuis des semaines, j’avais h?te d’y être.

– Je passais juste pour vous dire que je vais à nouveau garder la maison des Jackson pour l’été. Alors, si vous voyez des lumières allumées à des heures bizarres, ou mieux, un superbe mec qui se promène nu, ne vous inquiétez pas… et surtout, n’hésitez pas, continuez à regarder, j’ajoute en lui faisant un clin d’?il.

Cassie l?che un petit rire moqueur.

– Cassandra, répond Lydia, laissons-le croire que nous sommes sous son charme.

– Pardon ? je me moque gentiment. Je sais que vous m’aimez bien, Madame Tanner.

– Comme je vous l’ai dit l’année dernière, vous pouvez m’appeler Lydia. Et voici ma petite-fille, Cassandra.

– Cassie, corrige-t-elle.

– Figurez-vous, Lydia, que nous nous sommes rencontrés hier soir. On s’est croisés à une fête. Comment ?a va, rouquine ?

– Ne m’appelle pas comme ?a, me lance Cassie avec un regard noir.

Lydia se tourne vers sa petite-fille.

– Parfait, ma chérie. Nous parlions justement de ton manque d’option en matière d’amis. Et maintenant tu vas en avoir un, juste à c?té de chez toi. Et il t’a déjà donné un surnom amusant, c’est merveilleux !

Elle tend la main et tapote le bras de Cassie, comme pour calmer un chiot apeuré. Les joues de Cassie ne tardent pas à rougir.

– Tu es encore pire que je croyais, grogne-t-elle à sa grand-mère.

– Allez, je vais faire démarrer la voiture, lui répond Lydia, tout sourire, en descendant les marches du porche.

– Elle a dit ?a exprès pour me mettre mal à l’aise, murmure Cassie qui fronce les sourcils en me regardant. J’ai des amis.

Je cligne des yeux innocemment.

– On dirait, oui.

– J’ai des amis, insiste-t-elle dans un grognement.

Je pouffe de rire. Putain, elle est jolie… genre, vraiment jolie. J’ai un faible pour les filles avec des taches de rousseur. Et pour celles qui rougissent quand je leur souris.

– ?a veut dire que tu ne veux pas être mon amie ? je demande en regardant Cassie, l’air amusé.

– L’amitié est un engagement important. Nous devrions probablement nous contenter d’être voisins. Mais tu as de la chance, on peut faire plein de trucs amusants entre voisins. (Elle fait une pause.) Je ne sais pas bien quoi. Peut-être se mettre derrière deux fenêtres qui se font face et utiliser des lampes de poche pour envoyer des messages en morse ?

– Tu penses que les voisins font des trucs pareils ?

– Je ne sais pas. La fenêtre de mon dortoir à Boston donne sur un mur de briques, donc personne ne m’envoie de messages clandestins. Sauf si tu comptes l’ivrogne de la fraternité qui se perd toujours sur le chemin de Greek Row et qui trébuche en criant que la lune n’est pas réelle. Et je ne suis amie avec aucun des voisins de la maison de maman à Boston. Ce n’est pas comme si nous étions amis, je ne te connais même pas… Nous sommes de parfaits étrangers. C’est vrai que je t’ai vu te faire larguer, ce qui n’est pas une mince histoire, ni pour toi ni pour moi. Et que cette situation gênante, partagée malgré nous, conduit à une sorte d’intimité forcée que personne ne devrait vivre…

Elle s’interrompt un moment avant de continuer :

– Tu sais quoi ? Je vais y aller maintenant. Grand-mère et moi allons en ville. Au revoir, Tate.

Je me pince les lèvres pour m’empêcher de rire.

– Euh… Cool. ? plus tard, voisine.

Elle soupire et, cette fois, je ne peux m’empêcher de sourire en la regardant s’éloigner. Je ne peux pas m’empêcher non plus de jeter un rapide coup d’?il à son cul. Putain, une belle poitrine, et un beau cul ! Elle est un peu petite pourtant. J’ai toujours été attiré par des filles plut?t grandes. Du haut de mon mètre quatre-vingt-cinq, je n’ai pas envie de me casser le dos en me penchant pour embrasser une fille. Cassie doit faire un mètre cinquante-huit, un mètre soixante-cinq maxi, mais quelque chose dans son port de tête et dans sa fa?on de marcher lui donne plus de stature. Et elle est dr?le. Un peu étrange, mais dr?le. Je me réjouissais déjà de ces huit prochaines semaines à passer chez les Jackson, mais avoir Cassie comme voisine pour l’été, c’est la cerise sur le g?teau.

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