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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(9)

Author:Elle Kennedy

Luke : Frère, j’ai tellement la gueule de bois ! Si je sors en mer, je vais vomir mes tripes sur ta sale gueule.

Ensuite, j’essaie Evan Hartley, même si je suis presque s?r qu’il m’a dit hier soir que lui et son frère Cooper étaient sur l’un de leurs chantiers aujourd’hui. Je lui envoie quand même un message, parce qu’il est le jumeau capable de filer à l’anglaise, rien que pour aller boire un coup avec moi sur un bateau.

Evan : Impossible. On est super à la bourre sur un boulot à la con.

Merde. Personne ne veut de moi, aujourd’hui.

Evan : On va prendre des bières avec Danny plus tard. Rip Tide à 19 h. Tu viens ?

Je réponds rapidement.

Moi : Partant ! On se retrouve là-bas.

1.?Chantier naval suédois connu dans le monde entier pour sa production de yachts à voile haut de gamme.

2.?Boston Whaler est un constructeur de bateaux américain, à l’origine produits dans le Massachusetts, d’où leur nom. Un Sport Fisherman est un type de bateau con?u pour la pêche au gros, pratiquée à la ligne à l’arrière du bateau.

3.?Gros scooter de mer.

Chapitre 4

Cassie

– Tu crois qu’une enfant de six ans aimerait ?a ? je demande en lui montrant un tee-shirt rouge représentant une licorne violette sur une planche de surf. Qu’est-ce que les enfants aiment de nos jours ? Je n’ai aucune idée de ce qui est dans la bonne tranche d’?ge.

Le rire de ma grand-mère résonne entre nous.

– Et tu crois que je sais ? Je viens d’avoir soixante-quatorze ans, ma chérie. Quand j’en avais six, les dinosaures parcouraient encore la terre.

– Soixante-quatorze ans, ce n’est pas vieux. Et tu ne les fais pas, de toute fa?on.

Je remets le tee-shirt sur son cintre. J’ai l’impression que les couleurs sont trop vives. Quand j’ai vu les filles à P?ques, elles étaient toutes les deux habillées avec des couleurs pastel. Hum… c’était peut-être juste pour P?ques. Je sais que Nia, ma belle-mère, aime les habiller pour les fêtes. Quand j’y suis allée à No?l dernier, elles portaient toutes les deux des robes rouges assorties et de jolis bandeaux en forme de gui.

Rho, c’est vraiment trop compliqué, je réalise à quel point je connais mal mes demi-s?urs. Je suppose que c’est la faute de leur mère qui fait en sorte que je passe le moins de temps possible avec elles. Je parie que si cela ne tenait qu’à Nia, je ne serais même pas invitée pour les anniversaires du mois prochain. Pauvre Nia, elle était sans doute secrètement furieuse quand ses jumelles sont nées le même jour que moi. Ironie du sort… Les nouvelles filles de papa sont nées le même jour que la première, pas étonnant que Nia essaie de m’effacer de la vie de mon père et…

Lueur d’espoir ! crie la petite voix dans ma tête avant que je m’enfonce davantage. Allez, je respire un grand coup. Le c?té positif, c’est de partager un anniversaire avec mes s?urs… Une fête au lieu de deux. La consolidation des relations est toujours un atout.

– J’hésite… je dis en balayant encore du regard le rayon des vêtements pour enfants. Nous pouvons peut-être aller au magasin de jeux de société ? Celui qui est à c?té du bar à smoothies ?

Décidément, c’est décourageant de faire les magasins pour ces cadeaux.

Grand-mère et moi sortons du magasin pour trouver la fournaise de juillet. J’avais oublié à quel point il peut faire chaud ici en été. L’avenue principale est bondée de monde, mais l’air étouffant et la foule ne me dérangent pas. Avalon Bay n’est pas seulement une station balnéaire typique, avec sa promenade, ses boutiques pour touristes et sa fête foraine annuelle, c’est aussi ma maison. Je suis née ici. Tous mes souvenirs d’enfance sont liés à cette ville. Je pourrais partir pendant cinquante ans, cette impression d’intimité et d’appartenance serait toujours aussi vivace à mon retour.

– Quand est-ce que tu vois ton père ? demande grand-mère pendant que nous marchons sur la promenade du bord de mer.

L’air est si chaud et humide que le sol semble mou sous nos pas.

– Vendredi, j’y vais pour d?ner. Et samedi soir, on pourrait emmener les filles quelque part. Peut-être au minigolf.

– Ce serait amusant. Il n’a pas pu te voir ce week-end ?

Bien qu’il n’y ait aucun jugement dans sa voix, je ne peux m’empêcher de prendre la défense de papa.

– Les filles avaient tout un tas de fêtes d’anniversaire où aller. Je suppose que tous leurs copains et copines sont une grande bande de bébés nés en juillet.

Et il ne pouvait pas s’absenter une heure ou deux pour t’emmener déjeuner ou d?ner quelque part ?

Les filles n’ont pas une mère qui peut les garder ?

L’heure du coucher, c’est huit heures, non ?

Autant de questions qu’elle aurait pu me poser, mais grand-mère a plus de tact que ?a et elle sait que ma relation avec papa n’est pas simple.

En toute honnêteté, je suis habituée à ne pas être sa priorité. Depuis des années, il fait tout pour ne pas se retrouver seul avec moi, s’assurant toujours que Nia et les jumelles soient là pour faire tampon. Je suis certaine qu’il sait que je l’ai remarqué, mais il ne veut pas le reconna?tre… et moi non plus. Voilà comment s’est progressivement élevée cette montagne de non-dits entre nous. Au départ, il s’agissait d’une toute petite colline et maintenant, c’est un vrai sommet, chargé d’émotions, criblé d’obstacles et plein de petites accusations que je ne dirai jamais à voix haute.

Pourquoi tu ne t’es pas battu pour obtenir ma garde ?

Pourquoi tu n’as pas voulu de moi ?

– Tu as h?te de voir tes s?urs ?

Repoussant mes idées noires, je décoche un beau sourire à grand-mère.

– J’ai toujours h?te de voir les jumelles. Elles sont tellement mignonnes.

– Est-ce qu’elles parlent toujours couramment fran?ais ? me demande-t-elle avec curiosité.

– Oui, couramment fran?ais et anglais !

Ma belle-mère étant ha?tienne, elle a grandi en parlant fran?ais. Elle tenait donc absolument à ce que ses enfants connaissent sa langue maternelle. C’est amusant de voir Roxanne et Monique discuter entre elles en fran?ais. Parfois, Roxy parle fran?ais et Mo lui répond en anglais, ou vice versa, ce qui donne lieu à des moments très dr?les. J’adore vraiment mes s?urs. J’aimerais beaucoup passer plus de temps avec elles.

Grand-mère semble ralentir le pas, et je m’adapte à son rythme.

– ?a va ? je lui demande.

Voilà deux heures que nous faisons les magasins. On a fait mieux que ?a, mais il ne fait pas loin de quarante degrés et je n’oublie pas qu’elle est habillée de soie de la tête aux pieds. Je m’étonne que ses vêtements ne lui collent pas à la peau. ? sa place, je serais en nage, mais grand-mère reste impeccable, même sous cette chaleur torride.

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