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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(83)

Author:Elle Kennedy

– Encore une fois ! crie Evan. Je veux mieux l’entendre, cette fois ! Qu’est-ce qu’on va faire ?

– Les tuer ! disent, sans grand enthousiasme, deux membres de l’équipe qui ne sont pas les Hartley.

– Et qui allons-nous assassiner ? hurle Cooper.

– Vos petites amies !

– Hé, les connards, leur rappelle Genevieve. On est juste là, vous savez.

Evan se tourne vers elle, l’air le plus innocent du monde :

– Salut bébé ! Je ne t’avais pas vue.

Elle se contente de grogner.

Pendant ce temps, Mac cherche la responsable :

– Hey Deb ! dit-elle en agitant la main. Y a-t-il une chance qu’on puisse changer de place pour les ch?teaux de sable ? Nos voisins sont odieux.

– Rapporteuse ! raille Cooper.

Debra Dooley lui répond en lui faisant un signe de main :

– Trop tard, cheffe, on est sur le point de commencer !

L’animatrice des Beach Games ressemble exactement à la consonance de son nom. Petite, rondelette, avec un casque de cheveux bruns et une frange qui lui barre le front. Elle porte un short kaki, un polo blanc et un chapeau rose qui ferait saliver mon père.

On dirait que nous sommes coincées à c?té de l’équipe de Hartley & Sons. De l’autre, blotties toutes ensemble, les filles de La Savonnerie, la boutique de la promenade que grand-mère aime tant. Leur équipe se compose de Felice, la propriétaire, de sa directrice et de deux employées. Pour être honnête, elles m’inquiètent davantage que les Hartley. Elles fa?onnent tous leurs savons à la main. L’épreuve du ch?teau de sable devrait être facile pour elles.

Deb Dooley et ses bénévoles de l’Office du tourisme ont établi un programme pratique pour nos deux jours de compétition. Les épreuves physiques les plus exigeantes ont lieu le matin, quand il ne fait pas trop chaud. Lorsque le soleil commencera à br?ler, vers midi, on passera aux épreuves aquatiques. Les équipes sont arrivées à neuf heures ; on m’a dit qu’aujourd’hui, on devrait terminer vers treize heures trente, avec une heure pour le déjeuner.

– Très bien, dit Gen pendant que les responsables du tourisme discutent entre eux de quelques détails de dernière minute. (Elle baisse la voix.) On fait toujours un poisson ?

– C’est ce qui est prévu, insiste Zale, qui est devenu la personne que je préfère au monde, trois secondes après l’avoir rencontré. Nous avons convenu d’être ambitieux.

– Je sais, mais ?a va être dur, argumente Gen. Surtout pour les proportions. Comment on va faire pour réaliser les détails ?

– Oh, ma douce petite fleur sans talent, gazouille Zale, laisse les effets artistiques aux concepteurs. Cassie et toi, vous êtes les muscles, les porteuses de seaux. Mac et moi on va se charger de donner vie à ce poisson.

Gen lève les yeux au ciel.

– Est-ce que tu viens de dire que je n’ai aucun talent ?

– J’en ai peur.

Il montre des dents d’une blancheur éclatante. Il m’a dit les avoir fait blanchir par un professionnel rien que pour cette occasion. Depuis une vingtaine de minutes que j’ai rencontré Zale, je connais déjà ses rituels de beauté, l’histoire de sa famille et les raisons pour lesquelles il a rompu avec ses trois derniers copains, dont deux s’appelaient Brian. Avec sa stature d’athlète, son sourire éclatant et sa coiffure afro sauvage retenue par un bandana bleu marine, Zale est plus grand que nature et sa bonne humeur est carrément contagieuse.

La foule se rassemble déjà sur la promenade. Deb et son armée de bénévoles ont interdit au public l’accès à la zone de construction des ch?teaux de sable, mais j’aper?ois juste au-dessus mon père et mes s?urs. Les filles ont insisté pour venir à la ? cérémonie d’ouverture ? afin de m’encourager.

– Vas-y, Cassie ! s’écrie Roxy lorsque papa la hisse sur ses épaules.

Je leur fais un signe de la main, puis je jette un coup d’?il sur la plage à la recherche de l’équipe de Tate. Je n’ai pas vu où Deb les a placés. Après les Hartley and Sons, il y a les mécaniciens. Après eux, l’équipe de la boulangerie. Chandra, l’amie de Nia, vient de me voir et me fait signe. Je repère enfin l’équipe de Tate à une bonne quinzaine de mètres. Serrés les uns contre les autres, ils discutent sans doute de leur stratégie. Hier soir, j’ai insisté auprès de Tate pour qu’il me dise ce qu’ils comptaient construire, ce à quoi il m’a répondu qu’il préférait se couper la langue plut?t que de partager des secrets aussi importants avec l’ennemi. Et moi qui pensais que j’étais la seule à en faire toujours des tonnes !

– Mesdames et Messieurs, les vingtièmes Beach Games d’Avalon sont sur le point de commencer !

?a alors ! Où Deb a-t-elle déniché un micro ? Et, j’ai bien entendu, vingtièmes ?

– ?a fait vingt ans qu’ils font cette merde ? dit Zale. Vous, les gens du Sud, vous avez vraiment du temps à perdre.

Il n’est pas d’ici, c’est le chasseur de têtes de Mackenzie qui l’a débauché d’un resort de golf de Californie.

Gen ricane.

– Je m’appelle Debra Dooley et je serai votre h?te pour la compétition de cette année. (Deb a l’air tout excitée.) Je suis la présidente de l’Office du tourisme d’Avalon Bay, ce qui veut dire que j’adore cette ville ! Je l’aime de tout mon c?ur. (Je réprime un sourire.) Avalon est la maison non seulement des personnes extraordinaires mais aussi des entreprises parmi les plus importantes et les plus exceptionnelles de la c?te Est ! Nous avons des groupes de participants courageux et magnifiques pour les Beach Games de cet été, dont l’équipe de l’H?tel Beacon, un magnifique établissement qui vient d’être rénové et qui rouvrira ses portes à la fin du mois.

– Génial ! s’écrie Genevieve en sautillant sur place.

Comme elle ne porte qu’un petit short et un haut de bikini noir, ses gesticulations attirent le regard de presque tous les hommes présents sur la plage. Et je dois dire que je les comprends, Gen a des seins superbes, parfaitement proportionnés.

– Arrête ton petit manège, intervient son fiancé à c?té de nous.

– Quoi ? dit-elle, l’air le plus innocent du monde.

– Je te connais, tu es en train de distraire tous les mecs pour leur faire penser à tes seins plut?t qu’à leurs ch?teaux de sable. Je te préviens, ?a ne va pas marcher, Fred, dit-il en utilisant ce surnom complètement bizarre qu’il a pour elle et qu’ils refusent tous les deux de nous expliquer.

– Trop tard ! lance son coéquipier Spencer. Je ne pense plus qu’à ?a !

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