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The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(84)

Author:Elle Kennedy

Evan lui lance un regard noir.

– C’est la mère de mes futurs enfants, connard !

– Eh bien, la mère de tes futurs enfants a de superbes seins, mon frère !

– Notre première épreuve demande la participation des quatre membres de chaque équipe, annonce Deb dans son micro. La règle est simple, vous devez construire quelque chose en sable, n’importe quoi. Un ch?teau, une fleur, un autoportrait, ce que vous voulez ! Vous avez le droit d’utiliser vos mains et tous les outils fournis. Pelles, seaux, spatules. Faites preuve de créativité. Vous avez aussi le droit d’utiliser les objets naturels que vous trouverez sur la plage comme le bois flotté, les coquillages, les algues ou les galets, par exemple. Ce qui est interdit, c’est tout ce qui est fabriqué par l’homme. Si nous voyons du colorant alimentaire ou du ciment…

– Mais qui penserait à apporter du putain de ciment ? marmonne Cooper un peu plus loin, et on entend des petits rires étouffés parcourir nos deux équipes.

– … vous serez disqualifiés ! Très bien, tout le monde, préparez vos mains d’artistes ! Vous avez quatre-vingt-dix minutes pour épater les juges avec la sculpture de sable la plus impressionnante jamais réalisée. Je vous rappelle que les gagnantes de l’année dernière, les belles dames La Savonnerie…

Je le savais. Elles sont nos plus grandes concurrentes dans cette épreuve.

– … avaient réalisé une copie du ch?teau de Cendrillon d’une hauteur d’un mètre cinquante. Il sera difficile de faire mieux, mais que le meilleur gagne !

– Quelqu’un fait du favoritisme… marmonne Mackenzie.

– T’as raison. J’espère que Dooley ne fait pas partie du jury, grogne Cooper.

– Je crois qu’avec ces ceux-là, on tient le couple le plus compétitif de la plage, je chuchote à Gen, qui s’esclaffe.

– Prêts, en place, sculptez !

Ceux qui pensent qu’il est facile de construire un volume avec du sable se trompent lourdement. C’est difficile. Et ma seule t?che jusqu’à présent consiste à transporter des seaux en plastique de la mer jusqu’à notre spot de construction. Il n’est que neuf heures et les rayons du soleil ne sont pas encore très chauds, mais Genevieve et moi transpirons déjà à grosses gouttes en faisant de notre mieux pour approvisionner notre équipe en eau. Après chaque voyage, nous suivons les ordres précis de Mac et de Zale de tapoter ici, de tasser là, d’augmenter un volume, d’en diminuer un autre, je finis par comprendre qu’il y a une méthode dans leur folie. Petit à petit, notre poisson prend forme. Il mesure environ un mètre quatre-vingts de long sur un mètre de large ; sa queue incurvée dessine un beau demi-cercle dans le sable et ses écailles sont sculptées de manière très réaliste par la spatule de Zale.

Au bout de quatre-vingt-dix minutes, je suis vraiment impressionnée par la création de l’équipe Beacon.

– Pas mal du tout, dit Gen en admirant notre travail.

– Pas mal du tout ? Sublime, tu veux dire, répond Zale.

– Je n’irai pas jusque-là…

– Eh bien tu devrais ! ajoute-t-il sur un ton qui n’admet pas de discussion.

Gen préfère la fermer.

Je jette un coup d’?il à la création de l’équipe des Hartley et je commence à m’inquiéter : elle n’est pas mal non plus. Ils ont fait un lion, avec une crinière ondulée, des pattes épaisses et une gueule ouverte laissant appara?tre une série de dents à faire peur.

– Merde… murmure Mackenzie en se rapprochant de Genevieve. (Elles évaluent en douce le travail de leurs boyfriends.) T’as vu ? C’est plut?t bien, tu ne trouves pas ?

– Le n?tre est cent fois mieux ! on leur répond pour les rassurer.

Zale n’en démord pas :

– Gros problème de structure dans la gueule de ce lion. Au premier coup de vent, les dents vont tomber.

Il nous sourit d’un air entendu, d’ailleurs mon appli météo vient de m’informer qu’il va souffler dans peu de temps.

Sa prophétie se réalise. Au moment où les juges arrivent à notre niveau, des rafales soufflent de la mer. Ils s’approchent du lion Hartley juste au moment où la moitié de sa gueule se désagrège.

– Putain de bordel de merde ! s’écrie Cooper.

Mackenzie le regarde avec un petit sourire en coin.

– Tu auras plus de chance la prochaine fois, mon chéri.

Ces deux-là n’arrêtent pas de se chamailler.

Les trois juges bénévoles griffonnent des tas de trucs sur leur bloc-notes, puis s’approchent pour inspecter notre poisson. J’entends quelques ? Oh ! ?, ce qui est plut?t de bon augure. Zale me prend par le bras et murmure :

– C’est dans la poche…

Mais il n’y a plus de discussion possible quand on découvre le ch?teau réalisé par La Savonnerie. Elles ont réussi à monter une réplique assez fidèle du village de l’?le grecque de Santorin. Même si on ne me l’avait pas dit, j’aurais pu facilement le deviner. On voit très bien s’échelonner les b?timents avec les petits d?mes, si caractéristiques de cette ?le, ils émergent du sable, surmontés de coquillages écrasés que les filles ont ramassés sur la plage. Elles ont réussi à créer du bleu pour les toits et du blanc pour les ruelles du village. C’est à couper le souffle.

Les ? Oh ! ? et les ? Ah ! ? fusent de toutes parts. Cette fois, les juges noircissent leur blocs-notes de commentaires et prennent plein de photos. Personne n’est surpris quand Felice et son équipe sont déclarées vainqueurs.

L’équipe de La Savonnerie est désormais en tête du classement avec trois points ; l’équipe de la boulangerie, sans surprise, arrive en deuxième position avec leur g?teau de sable d’un mètre vingt de haut, ce qui leur rapporte deux points. Et, pour mon plus grand bonheur, notre poisson se classe troisième, ce qui nous donne un point.

– On tient le bon bout ! s’exclame Mackenzie en tapant du poing.

– Contrairement à d’autres, ajoute Genevieve à voix haute.

J’adore mes coéquipières.

*

* *

Les heures qui suivent sont parmi les plus amusantes que j’aie jamais vécues. En raison d’un vent favorable, la course de planche à voile est très sportive. Elle est divisée en deux manches, ce qui signifie deux possibilités de marquer des points. Tate et Danny concourent pour le club, Mac et Gen pour Le Beacon. Gen, qui a pratiquement grandi sur l’eau, crée la surprise en battant Danny. Ce dernier franchit la ligne d’arrivée à peine une seconde plus tard, stupéfait de se retrouver en deuxième position. Zale et moi applaudissons comme des fous depuis la plage, car la victoire de Gen vient de rapporter trois points à notre équipe. Mac, malheureusement, n’arrive même pas à se classer. Tate remporte facilement cette manche, tandis que l’équipe des mécaniciens termine deuxième. Et l’équipe des boulangers vole la troisième place à l’équipe des pompiers.

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