The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(126)



Je les aper?ois tout de suite et me réjouis qu’ils ne soient que tous les deux. Nia et les filles doivent déjà être dans la voiture. Une lueur d’espoir, j’imagine.

En me précipitant vers eux, je parviens à saisir la fin de ce que lui dit mon père. Il est furieux et l’accuse :

– Tu te sers de la fausse couche pour monter notre enfant contre moi ? Tu essaies de te faire passer pour une sorte de martyre ? C’est bas, Vic, même pour toi. Tu t’es battue pour la garde complète parce que tu n’es qu’une égo?ste… (Il s’arrête brusquement.) Cassie, coucou ! Re-bonjour, ma chérie.

Maman se retourne. Ses yeux sont rouges de colère, pas contre moi pour une fois ; elle reste concentrée sur mon père.

– Les parents, s’il vous pla?t. Je ne veux pas que vous vous disputiez.

– Moi non plus, Cassandra. Je ne me dispute pas, moi, n’est-ce pas, Clayton ? répond maman froidement.

Papa fronce les sourcils.

– Victoria…

Je ne sais pas si c’est un avertissement ou un appel du pied.

– Non ! Cette conversation n’a que trop duré. Tu devrais y aller maintenant. Ton infirmière et ses enfants attendent dans la voiture.

– MES enfants, grogne-t-il.

J’attrape maman par le bras.

– Allez, viens, je lui dis d’un ton pressant. Tate nous emmène déjeuner. Grand-mère et lui nous attendent.

Elle ne décolère pas, mais ne résiste pas pour autant quand je l’entra?ne plus loin. Je jette un coup d’?il par-dessus mon épaule à papa dont le visage est rouge vif et les mouvements saccadés quand il remet ses lunettes sur le nez.

– On se voit ce week-end ? je lui dis. On d?ne toujours, n’est-ce pas ?

– Oui, bien s?r. ? bient?t, ma chérie.

Et puis, papa s’en va… maman ne décolère pas… quant à moi, j’ai l’impression d’avoir combattu une meute de chiens enragés. C’est pourquoi les confrontations doivent être évitées à tout prix. Elles ne mènent à rien d’autre qu’au malheur.





Chapitre 29

Tate





– C’était tellement violent, cette journée, gémit Cassie contre mon épaule.

Son souffle chatouille ma peau, nous sommes allongés sur la jetée. Nous partageons une chaise longue, ce qui signifie que nous sommes pratiquement l’un sur l’autre. Ce n’est pas que je m’en plaigne, j’apprécie toute occasion d’avoir son corps superbe collé contre moi.

– Tu y penses encore ? je lui dis gentiment.

– Comment ne pas y penser ? Je ne veux même pas savoir ce qui se serait passé si je n’avais pas réussi à éloigner maman. On aurait dit qu’ils allaient s’entre-tuer.

– C’est dur.

– Tu sais, c’est normal pour eux.

Difficile pour moi de comprendre ?a. Mes parents se disputent rarement. Ils se chamaillent, bien s?r, ils ont traversé une ou deux périodes difficiles, mais je ne les ai jamais vus se traiter au vitriol comme le font les parents de Cassie. Leur confrontation d’aujourd’hui l’a vraiment affectée et le déjeuner qui a suivi n’a pas vraiment calmé le jeu. Tori était manifestement de mauvaise humeur, j’étais donc content quand l’addition est enfin arrivée.

J’ai passé le reste de la journée à essayer de distraire Cassie de la dispute de ses parents. Tout l’après-midi, on a nagé, fait des barbecues et tra?né sur la jetée. Au coucher du soleil, on a refait une balade sur le Lightning, ce qui m’a tellement excité que je n’ai même pas pu attendre quand on est rentrés. On a fait l’amour sur la jetée, ce qui, je ne le nie pas, était un peu risqué. Mais Tori et Lydia étaient sorties d?ner, et nous avons essayé de ne pas faire trop de bruit pour ne pas attirer l’attention des autres maisons du voisinage. Je ne sais pas si nous avons réussi… je peux être bruyant quand je jouis.

On est toujours en maillot de bain, confortablement installés sur la chaise longue. La brise nocturne flotte sur la baie et je caresse distraitement ses cheveux souples.

Cassie se blottit contre moi, un sentiment de plénitude m’envahit. Même maintenant, une bonne heure après le sexe, je suis toujours en train de m’en remettre. Je le jure, c’est chaque fois de mieux en mieux avec elle. Je ne suis pas loin de perdre conscience quand je suis en elle. Le monde extérieur dispara?t, il n’y a plus qu’elle et moi. Sa chaleur. Sa chatte. Son sourire. C’est la perfection. Et plus j’y pense, moins j’ai envie que ?a s’arrête. Je pense déjà aux vacances à venir, à la possibilité de prendre l’avion pour Boston pour aller la retrouver.

Ou, mieux encore, accepter l’offre de Gil Jackson et demander à Cassie de me rejoindre sur le Surely Perfect. Pour un week-end. Une semaine, un mois. Aussi longtemps qu’elle le souhaiterait. Une foule d’images envahit soudain mon esprit. Cassie et moi en mer. Ses cheveux flottant dans le vent tandis qu’elle m’aide à barrer. Faire l’amour sur le pont. S’endormir dans la cabine. Cuisiner ensemble…

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