The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(150)



– Non, vraiment ? Moi qui me croyais sur une plage à Miami !

Un sourire jaillit sur mes lèvres. Bon sang… Elle m’a manqué ! Je ne peux pas arrêter de la regarder. Ses cheveux roux sont attachés en un n?ud l?che sur le dessus de sa tête. Elle porte un short en jean et un tee-shirt bleu. Des baskets blanches. Ses yeux brillent et ses joues rougissent, mais c’est peut-être à cause du soleil qui tape sur nous. Il fait une chaleur d’enfer ici en hiver. Normal, c’est leur été.

– J’essaie toujours de savoir si c’est bien toi qui es là.

Je cligne les yeux… je cligne encore des yeux. Oui, elle est toujours devant moi.

Cassie sourit.

– C’est bien moi

– Et tu es à Auckland…

– Oui, Je suis à Auckland.

– … Parce que ?

– Ah, c’est vrai… Je viens te livrer un colis de la part de ta mère. Il est un peu encombrant, alors je l’ai laissé au bureau de la marina. Nous pourrons le récupérer quand nous serons là-bas.

Je la fixe à nouveau.

– Là, tu racontes n’importe quoi.

Cassie se met à rire.

– Non, j’ai vraiment apporté un colis de la part de Gemma. Je l’ai croisée la semaine dernière quand j’étais à la maison pour Thanksgiving.

Je plisse les yeux.

– Je lui ai parlé le lendemain de Thanksgiving. Elle ne m’a pas dit qu’elle t’avait vue.

– Je lui ai demandé de ne rien te dire. Je voulais te faire la surprise. Mais je devais rédiger quelques travaux de fin d’études avant de pouvoir partir.

– Cass.

– Oui ?

– Je ne me plains pas que tu sois là. Pas du tout. Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es venue ?

Elle se mord les lèvres, soudain timide.

– Je suis venue parce que… parce que tu m’as manqué.

Mon pouls s’accélère.

– Tu m’as manqué aussi, je réponds à voix basse.

Plus qu’elle ne le saura jamais. Ces derniers mois ont été les plus difficiles de toute ma vie. Moi contre les éléments. Naviguant seul dans des eaux parmi les plus difficiles que j’aie jamais connues. Je ne vais pas mentir, j’ai eu peur. Parfois, j’étais terrifié à l’idée de ne pas atteindre ma destination. Mais j’ai persévéré, et l’une des raisons pour lesquelles je l’ai fait, c’est Cassie. Chaque fois que je me disais que je n’y arriverais peut-être pas, j’entendais sa voix dans ma tête qui me faisait une remarque judicieuse. Sa voix qui m’encourageait : ? Vas-y, tu peux le faire, Gate ! ?

Maintenant, elle est là, et même si je n’ai pas encore d’explication valable, je ne peux pas m’empêcher de poser les sacs d’épicerie sur le sol et de la prendre dans mes bras. Surprise, elle pousse un petit cri ; mais je la serre plus fort et laisse échapper un souffle rauque.

– Laisse-moi te prendre dans mes bras une minute.

Et elle se fond en moi. J’enfouis mon visage dans ses cheveux, respirant le doux parfum de son shampoing. Des mèches souples me chatouillent le menton. Ses bras s’enroulent autour de ma taille.

Ma voix déjà si rauque devient rocailleuse.

– Putain… tu m’as vraiment manqué.

Je me force à la rel?cher, cherchant une réponse dans l’expression étrange de son visage.

– Qu’est-ce que ma mère t’a dit exactement ?

– Elle a dit qu’elle voulait que son fils soit heureux.

Ma poitrine se serre. L’idée d’avoir pu faire du mal à maman me déchire l’?me. Mais ces trois derniers mois sans Cassie ont également été terribles.

– Et elle m’a demandé de lui pardonner, dit Cassie en me regardant. Je pense que ?a veut dire qu’elle est d’accord pour que je sois ta petite amie.

Le c?ur battant, j’affiche un sourire suffisant.

– Petite amie, hein ? Plut?t présomptueux de ta part. Qui a dit que je voulais de toi comme copine ?

– Mon chéri, je pense que tu as l?ché prise quand tu as senti mes cheveux et que tu m’as dit à quel point je te manquais.

Elle n’a pas tort. Mon sourire s’élargit tellement que j’ai l’impression qu’il va me couper le visage en deux. Malgré un soleil aveuglant, je ne mets pas mes lunettes de soleil. Je veux qu’elle voie mes yeux, qu’elle voie la sincérité dans mes yeux quand je dis : – Je t’aime.

Le bonheur inonde son regard.

– Je t’aime aussi.

– Tu es vraiment là ? je lui demande encore.

– Oui, je suis vraiment là. Et je reste avec toi pour trois semaines. Il faudra que je rentre à la maison pour No?l, dit-elle à regret.

Trois semaines. Bon sang, si ma bite ne tressaille pas en entendant ?a… C’est que ?a fait trois mois que je ne l’ai pas vue, Cassie. Trois mois que je ne l’ai ni embrassée ni touchée.

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