The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(151)



Je hausse un sourcil.

– Trois semaines, tu dis ?

– Je dois t’avertir que… Il se peut que je doive travailler sur mon prochain livre pour enfants pendant que je suis ici.

Je n’en reviens pas.

– Non !

– Oh si. Un contrat de cinq livres, bébé. Le premier de la série Kit et McKenna sortira à l’automne prochain. Ils l’aiment tellement qu’ils veulent le publier le plus vite possible.

– Tu es une putain de rockstar !

Je l’attire à nouveau dans mes bras et mes lèvres dévorent les siennes. Chaudes. Avides. Parce que trois mois de désir refoulé bouillonnent maintenant en moi.

– J’ai tellement envie de te voir nue, là, tout de suite, je grogne.

Cassie me fait un beau sourire.

– Alors allons nous mettre tout nus.

Je l’entra?ne vers la Jeep noire et poussiéreuse garée à quelques mètres de là. Oui, j’ai voyagé jusqu’au bout du monde et on m’a donné une autre Jeep. Je voulais quelque chose de plus cool, comme un Humvee, mais c’est tout ce que le loueur avait.

Nous chargeons les sacs à l’arrière et montons à bord. Cassie est rayonnante. Son sourire ne quitte pas ses lèvres, ses joues sont rouges d’excitation. Tout en elle me remplit de joie.

– Attends, laisse-moi prendre mes lunettes de soleil.

Elle se tourne vers la banquette arrière pour fouiller dans son sac à main. Et je ne peux m’empêcher de toucher un de ses seins si délicieux.

– Garde ?a pour le bateau, me dit-elle en me taquinant.

Lorsqu’elle se rassoit, ses lunettes de soleil à la main, elle pousse soudain un cri de joie.

– Regarde la lueur d’espoir !

Je lui jette un coup d’?il en souriant.

– D’accord, je t’écoute.

– Non, je veux dire, regarde-la, vraiment.

Elle affiche un sourire éclatant en montrant le ciel.

Je suis son regard et réalise qu’elle a raison. Rétroéclairés par le soleil, les nuages d’aujourd’hui ont des contours très nets.

– Je n’avais jamais vu de nuages avec des bords argentés, s’émerveille Cassie. C’est magnifique.

Je me penche vers elle et dépose un baiser sur le coin de sa bouche.

– C’est magnifique.

Je suis d’accord, mais ce ne sont pas les nuages que je regarde.





?pilogue

Mars





– Je suis inquiète pour Pierre.

On pourrait s’attendre à entendre cela dans la bouche de mes s?urs.

Ou de mon père.

Ou peut-être même de Tate, qui a développé une relation étroite avec la tortue de mes petites s?urs au cours des derniers mois. Papa envoie constamment des photos de Pierre à mon copain.

Mais non, cette inquiétude vient de Nia, qui s’approche et se glisse sur la banquette à c?té de papa. On est tous les trois en train de finir notre café et notre dessert ; de l’autre c?té du restaurant, Tate et les filles s’agitent autour d’une de ces machines à jouets où il faut man?uvrer une main griffue pour essayer de capturer l’une des peluches qui se trouvent dans la bo?te en verre. Roxy a exigé qu’il leur gagne la tortue en peluche, et je découvre que Tate est incapable de refuser un défi.

– Pourquoi ? demande papa à sa femme, le front plissé. Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce que Jo?l a dit ?

Nia vient de sortir pour répondre à un appel de celui qui s’occupe de leur tortue. Elle est revenue assez désemparée.

– Je lui ai demandé comment allait Pierre et il n’arrêtait pas de me dire que LL Cool J allait bien. Je t’ai dit qu’on aurait d? demander à Chandra. Le cerveau de ce gar?on est en vrac avec la ganja.

– Cerveau en vrac avec la ganja ! je pouffe dans mon café. J’adore ! C’est le titre de mon prochain livre.

Papa ricane.

– Joli ! me dit-il, avant de passer un bras autour de Nia pour la rassurer. Ne t’inquiète pas, Jo?l n’est pas dans un état second de défonce avancée. Enfin, il l’est probablement, mais pas à propos de ?a. LL Cool J était l’ancien nom de Pierre.

– Ah, je vois.

Elle se détend.

– Et crois-moi, j’ajoute, personne ne s’occupera mieux de cette tortue que Jo?l. C’est lui qui murmure à l’oreille des tortues.

Même s’ils devront peut-être asperger la maison de désodorisant lorsqu’ils vont rentrer à Avalon demain, car je suis s?re que Jo?l a fumé de l’herbe pendant qu’il gardait les lieux.

Papa, Nia et les filles ont pris l’avion pour Boston pour me rendre visite pendant les vacances de mars. Techniquement, je vis à Hastings, la petite ville située à une heure de la ville qui abrite le campus de Briar University, mais j’ai conduit jusqu’à Boston pour passer le week-end avec ma famille. Et Tate, qui a entendu parler de la visite et a insisté pour venir avec moi.

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