The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(27)


– Vous êtes fiancés, je demande, étonnée.

– Bien s?r, répond Genevieve. Et, s’il te pla?t, ne me dis pas que je suis trop jeune, je l’entends déjà tous les jours de la part de mes frères, ?a suffit.

– Tu es trop jeune, grommelle son frère qui ne peut pas s’empêcher d’intervenir.

– Ce n’est pas ce que je voulais dire, je précise. C’est surtout tellement rare aujourd’hui de trouver des gens qui veulent se marier si t?t.

– En plus, il faut boucler ?a le plus vite possible si on veut commencer à faire des enfants. On a décidé d’en avoir au moins six. N’est-ce pas, Hartley ? lance-t-elle en direction de la terrasse.

Evan appara?t à la balustrade au-dessus de nous.

– Non, sept ! répond-il. C’est mon chiffre porte-bonheur.

– Tu veux un verre ? me demande Mackenzie en m’accompagnant vers la table, où j’esquisse un sourire timide en regardant Steph.

– Laisse-moi te préparer la même chose que ce que je bois, dit-elle en attrapant un autre gobelet en carton. J’expérimente une nouvelle recette. Je mets de la vodka aromatisée vanille et je la mélange à de la limonade à la framboise. Soit ce sera doux à vomir, soit tu vas trouver que c’est la meilleure chose que t’as jamais bue.

– J’ai trop h?te de go?ter, je dis en pouffant de rire.

En attendant qu’elle prépare sa mixture, je jette un coup d’?il vers la terrasse, où les jumeaux penchés sur la balustrade ont l’air de bien s’amuser. Je suppose que Tate n’est pas là. Ni Alana, la rousse de la fête de la semaine dernière. Pour une raison incompréhensible, cela déclenche en moi une petite pointe de jalousie. Et s’ils étaient déjà partis tous les deux pour se remettre ensemble ?

J’ignore le n?ud qui se forme dans mon ventre et j’accepte le verre que Steph me tend. Comme j’ai soif, j’en prends tout de suite une grande gorgée. ? peine avalée, je me rends compte de mon erreur. Le liquide br?le mon ?sophage, mon estomac et me provoque une quinte de toux terrible.

– Trop sucré ? me demande Steph.

Je la regarde, ahurie. Mes yeux pleurent au moment où je tousse une dernière fois.

– J’ai à peine senti la limonade ! je m’écrie. Il y a quatre-vingt-dix pour cent de vodka.

Steph rigole.

– Et alors ?

– Je ne m’attendais pas à ?a ! Préviens la prochaine fois.

Nous rejoignons les autres autour du foyer toujours éteint. Steph s’installe dans l’un des fauteuils pendant que Mackenzie et moi partageons la même chaise longue. Je bois une toute petite gorgée de mon puissant cocktail. Cette fois, j’anticipe la br?lure de la vodka et je décide d’être prudente. Un seul verre de ce truc risque de me rendre complètement ivre.

Mackenzie et ses amies ne sont pas beaucoup plus ?gées que moi, pourtant je ne sais pas pourquoi, je me sens comme une enfant à c?té d’elles. C’est peut-être parce qu’elles sont toutes superbes. Genevieve ressemble à une top-modèle avec ses longues jambes, son corps tonique, satiné par une huile discrète, et ses lunettes de soleil posées au bout de son nez. ? c?té de moi, Mackenzie a l’air d’être descendue d’un yacht : tee-shirt rayé un peu l?che sur des épaules bronzées et cheveux noirs l?chés qui tombent en cascade dans son dos. Elle se tourne vers Genevieve :

– Gen, Cassie est la petite-fille de Lydia Tanner.

– Non ! C’est vrai ? s’exclame Gen. Tu sais, j’étais obsédée par ta grand-mère quand j’étais ado.

– Vraiment ?

– Je la voyais tout le temps en ville avec ses grosses lunettes de soleil et ses foulards de soie. Je m’en souviens, elle en portait toujours, même en été.

– Elle continue. C’est sa marque de fabrique.

– C’était la femme la plus élégante que j’avais jamais vue, dit Gen avec nostalgie. Je voulais devenir comme elle et c’était mon rêve de travailler un jour pour elle au Beacon. Tu parles, je me suis fait avoir, maintenant, je suis obligée de travailler pour celle-là.

Elle pointe son pouce vers Mackenzie, mais ses yeux pétillants disent qu’elle plaisante.

– Tu travailles au Beacon ? je lui demande.

– Je vais y travailler quand nous ouvrirons en septembre. Je serai la directrice générale.

– Waouh. C’est une énorme responsabilité. Je me souviens de notre ancien directeur, un Anglais, James De Vries. Grand-mère l’avait fait venir de Londres, après l’avoir débauché d’un h?tel cinq étoiles près de Buckingham Palace. Il portait toujours ce blazer bleu marine avec un n?ud…

– … papillon doré ! termine Genevieve en éclatant de rire. Tu parles si je me souviens de ce type. Monsieur De Vries, tu te souviens de lui, Heidi ?

– Oh mon Dieu, oui, bien s?r que je m’en souviens. On avait l’habitude de sauter par-dessus la cl?ture de la piscine pour essayer de squatter les cabines des clients… et De Vries apparaissait de nulle part.

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