The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(30)



Depuis sa chaise, située en face de nous, il adresse un sourire arrogant à sa petite amie.

– Prépare-toi à te faire assassiner, princesse.

– Tu es tellement romantique, répond-elle en mettant une main sur son c?ur.

Cooper se contente de rigoler.

Le reste de la soirée passe assez vite, à ma grande surprise. Il faut dire que la conversation est animée et ces gens sont si dr?les que trois heures s’écoulent sans que je m’en rende compte. Je passe un bon moment, vraiment. Mac est cool, Gen pleine d’humour, Heidi un peu garce, mais on finit par s’y habituer. ? un moment donné, Steph me fout un autre gobelet vodka-limonade dans la main, pendant qu’Evan et Cooper, qui sont identiques de la tête aux pieds, commencent à se disputer pour savoir lequel d’entre eux est le plus beau. Pendant ce temps-là, je jette des regards en coin vers Tate. Je me demande comment quelqu’un peut être aussi sexy… genre, atrocement sexy. De temps en temps, je louche sur son ventre, parce que chaque fois qu’il se passe une main dans les cheveux, le bas de sa chemise se soulève et j’aper?ois ses abdos.

Mon Dieu, j’ai juste envie de les lécher.

C’est officiel, la deuxième vodka-limonade m’est montée à la tête.

En fait, je ne sens presque plus mes jambes quand je me lève et me dirige vers la table des boissons. Je fouille dans l’une des mini-glacières à la recherche d’eau ; j’ai besoin de m’hydrater, mon esprit est embrumé par les abdos de Tate.

– Alors, voisine…

Je sursaute au son de sa voix grave, je ne l’ai même pas entendu s’approcher… mais il est là, à moins d’un mètre, le sourire aux lèvres.

– Désolé, je ne voulais pas te faire peur, dit-il. (Il boit une grande gorgée de sa bière.) Tu t’amuses bien ?

Avant que je puisse répondre, Steph s’écrie :

– La voilà !

– Enfin ! T’étais où, salope ?

Cette fois, c’est Heidi.

Je me retourne pour savoir qui arrive… Merde, Alana. Elle s’approche du groupe en sautillant, les cheveux roux l?chés sur ses épaules et les yeux brillant dans la lumière du feu que Cooper a allumé il y a une heure. Après nous avoir bien dévisagés, Tate et moi, elle se dirige vers ses amis.

Je descends la moitié d’une bouteille d’eau et m’éloigne de la table. Tate me suit.

– Tu crois que je devrais aller me présenter ? je lui demande, en faisant un signe de tête discret en direction d’Alana.

J’ai envie de le faire, mais elle discute avec les autres et je ne vais pas les interrompre juste pour dire : ? Salut ! je m’appelle Cassandra, et toi ? ? Je vais avoir l’air ridicule.

– Pas la peine, répond Tate, à mon grand soulagement. Elle finira bien par venir nous voir.

– ? moins qu’elle t’évite en pensant qu’elle te manque.

– Tu rigoles, elle ne me manque pas du tout… T’inquiète, elle me conna?t mieux que ?a.

– Alors tu as tourné la page ?

– C’est de l’histoire ancienne.

– Tout de même… tu dois être encore un peu sous le choc, je dis en jetant un nouveau coup d’?il à Alana. Elle est magnifique.

– C’est vrai, elle est pas mal, admet-il en hochant la tête. Mais ce que je vois devant moi n’est pas mal non plus.

Il passe lentement mon corps en revue, de la tête aux pieds, sans même essayer une seule fois de détourner son regard.

Je ne sais plus où me mettre. Putain… Je m’étais demandé si ce haut n’était pas trop court et je recommence maintenant. Non seulement il colle à mes seins mais il montre beaucoup plus de peau que ce que je porte normalement.

D’un autre c?té, ce n’est pas si désagréable d’avoir ces yeux bleus gourmands rivés sur moi.

– Tu me mates ?

– Oui.

Il boit une nouvelle gorgée de sa bière et je me demande s’il n’est pas un peu saoul. Ses yeux ont un éclat trouble qui me dit que c’est peut-être le cas. Pourtant, il ne bredouille pas et se tient bien droit.

– Tu as trop bu, j’ose lui dire.

– Non. Je suis juste bien. (Il hausse les épaules et me sourit d’un air rêveur.) Je me sens juste bien. Tu es superbe et je trouve que la vie est cool en ce moment, Cass.

Je ris. Et puis, parce qu’elles sont devenues sèches tout d’un coup, je me lèche les lèvres. Ce qui ne lui échappe pas.

– Oh, putain… gémit-il doucement.

– Quoi ?

– Tu t’es léché les lèvres.

– Oui, et ? Elles étaient sèches, alors je les ai léchées et maintenant elles sont humides – mon Dieu, quel mot horrible –, moites, pardon. Oublie ce que je viens de dire.

Je ne sais plus où me mettre, c’est trop nul d’avoir dit ? humide ?. Tate, de son c?té, étouffe un mélange de rire et de soupir.

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