The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(80)



– Tu es parfaite, Cassie.

– Maintenant, c’est toi qui racontes des conneries, je dis en commen?ant à m’éloigner.

– Non, pas du tout. (Il m’attrape la main et me rapproche de lui.) Tu ne savais pas que j’écoutais tout à l’heure, n’est-ce pas ? J’aurais pu rentrer et tu n’en aurais jamais rien su ! Je n’aurais pas eu à escalader le treillis ni à entrer par la fenêtre pour te dire à quel point tu es belle. Alors, pourquoi j’ai fait tout ?a, pourquoi j’insiste pour te dire que tu es belle si je ne suis pas sincère ?

Encore un bon point pour lui, mais… je pense malgré tout qu’il raconte des conneries. En me voyant aussi sceptique, il s’écrie :

– Tu ne vois vraiment pas l’effet que tu me fais ?

Avec réticence, mon regard se pose sur son entrejambe. Pas de doute, il y a bien une bosse sous son pantalon de survêtement. Déjà que je n’étais pas bien dans ma peau, cette preuve de son excitation ne fait que me gêner encore plus.

– C’est quoi ce bordel ? je m’exclame.

Visiblement, il ne comprend pas.

– Quoi ?

– Comment ?a, quoi ? Tu es le roi des signaux contradictoires, Tate ! J’espère que tu t’en rends compte ? (Je recule, je commence à m’énerver.) Tu ne peux pas me faire subir cette merde, d’accord ? ?a me perturbe, fais chier ! Je trouve que c’est un putain de manque de considération. Et maintenant, putain, je n’arrête pas de jurer. Tout ?a, parce que je suis putain de frustrée quand je suis avec toi !

Il s’avance vers moi.

– Cass…

Je lève la main pour l’empêcher de s’approcher davantage.

– Non, arrête ! Tu es déroutant et insensible. D’abord tu m’embrasses, ensuite tu me dis que tu veux une relation platonique. D’accord. Alors on devient amis et, soudain, tu veux devenir mon coéquipier, pourquoi pas. Je pense donc que les choses évoluent dans le sens d’une relation platonique. Et puis, tu te branles devant moi ! Sérieusement, Tate, je dois en penser quoi, de tout ?a ?

Il laisse échapper un gémissement. Comme il le fait souvent, il passe les deux mains dans ses cheveux, les décoiffant encore plus.

– Je suis désolé.

– Désolé, ?a, tu peux l’être. Je ne comprends pas, si tu es attiré par moi comme tu le prétends, pourquoi n’as-tu pas accepté d’être mon copain pour l’été quand je te l’ai demandé, au lieu de me servir un tas d’excuses et de platitudes pour te justifier ?

Il a l’air désespéré.

– Honnêtement, j’ai pensé que c’était la meilleure solution à ce moment-là. J’avais peur de te blesser si on s’impliquait. Que tu veuilles quelque chose de plus. Tu sais, je n’ai pas de bons antécédents en matière de relation sérieuse. Je suis plut?t le genre qui ne s’attache pas longtemps.

– C’est exactement ce que je cherche ! Rencontrer le mec qui ne s’attache pas, sans m’attacher non plus !

Je me rends compte que je suis en train de lui crier dessus et je me force à baisser d’un ton.

– Je sais, mais tu l’as dit toi-même, tu n’as pas beaucoup d’expérience dans ce domaine. Tu n’as même jamais fait l’amour avant. J’ai eu l’impression que je profiterais de ton inexpérience.

Je suis tellement gênée, mon visage est en feu… j’aimerais avoir un verre d’eau froide à jeter sur mes joues.

– Ma virginité te fait flipper à ce point ?

Il hésite.

– Je ne suis pas effrayé, pas vraiment. C’est… la pression, tu comprends ? Le fait d’être ton premier, c’est compliqué, il faut que ce soit bien pour toi. Le meilleur que tu aies jamais eu. Enfin… le meilleur, tu ne le sauras pas, puisque tu ne l’as jamais fait avant, mais… tu vois ce que je veux dire ?

Tuez-moi.

Maintenant.

Cette fois, je m’effondre sur le bord du lit. Je ne me soucie même plus de mon ventre. J’enfouis mon visage dans mes mains et grommelle.

– S’il te pla?t, va-t’en, Tate. C’est trop d’humiliations pour un seul soir.

– Cassie… (Le matelas s’affaisse à c?té de moi.) Allez, regarde-moi.

– Non… je marmonne, le visage toujours dans mes mains.

– Regarde-moi.

– Non.

– Tu ne veux pas savoir ce qu’il y a de positif dans tout ?a ?

– Il n’y a rien. Nous sommes devant une situation sans espoir, tout est noir. Juste de gros nuages noirs.

Je tressaille lorsque je sens son pouce sur ma joue. Il me retire doucement le visage des mains et me prend le menton en me for?ant à le regarder.

– Laisse-moi te parler de la lueur d’espoir, dit-il, à la fois un peu brusque et sincère.

– J’ai h?te de l’entendre, je marmonne.

Bien qu’il essaie de m’imposer un contact visuel, je n’arrive pas à le regarder.

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