The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(81)



– La lueur d’espoir, c’est que si je n’avais pas entendu ta mère te traiter de bimbo, et… tu as raison, c’est amusant à dire, bimbo…

Je me mets à vaguement sourire et finis par lever les yeux pour me rendre compte que les siens brillent.

– Si elle n’avait pas dit cette connerie, je ne serais pas là en train de te dire à quel point tu es belle.

Malgré moi, mon pouls s’accélère. Parce qu’entendre ces mots prononcés de sa voix grave et posée me fait quelque chose. Ils me touchent d’une manière différente de ceux d’Aaron quand il m’a dit que j’étais belle l’autre soir. Les siens n’avaient pas suscité chez moi le même genre de réaction. Aaron ne m’avait pas fait palpiter mon c?ur ni trembler mes mains au point que je doive les poser à plat sur mes genoux pour les maintenir immobiles.

– Et si je n’avais pas entendu toutes les conneries de ta mère, je ne dirais pas non plus : Cassie Soul, j’ai envie de me jeter sur toi.

Ma m?choire se décroche.

– Quoi ? Pas question. Je ne veux pas de ta pitié.

Alors que je retire ses doigts de mon menton, il saisit vite ma main et la pose sur son bas-ventre. Je respire intensément en sentant une érection indéniable sous ma paume.

– Je t’assure, aucune pitié là-dessous… pas même une once. Sérieux, sens comme tu me fais bander. J’ai tellement envie de toi que ?a fait mal.

– Et mon statut de vierge, tu en fais quoi ?

Il est clairement gêné.

– Bon… je ne vais pas te mentir, j’ai un peu les jetons. Tu sais, la pression…

– Arrête ! je lui dis, à la fois sérieuse et amusée. Il n’y a pas de pression, je te le promets.

Tate ne semble pas convaincu, j’ajoute :

– Je le pense, je ne m’attends pas à des pétales de rose ni à des déclarations d’amour. Et encore moins à un engagement. Tout ce que je veux, c’est m’amuser et acquérir de l’expérience. Je retourne à l’université après le week-end de Labor Day, je sais que ?a ne débouchera pas sur une relation, et c’est très bien comme ?a. Je ne suis pas non plus na?ve au point de penser que la première fois – ou même les deux premières fois – ce sera un moment parfait et magique de purs délices sexuels. Mais… d’après nos précédentes rencontres, je pense qu’on va bien s’amuser.

Je le regarde. Je le défie de me contredire. Il ne le fait pas.

– Alors vraiment, Tate, où est la pression ?

Ce n’est qu’après avoir terminé mon petit la?us que je me rends compte que ma main est toujours sur sa queue.

Classe.

En remarquant où mon regard s’est posé, Tate fait son sourire à fossettes.

– Euh… c’est bizarre.

– Bizarre ?

Je ne peux m’en empêcher, je bouge légèrement ma main en lui faisant une caresse douce comme une plume.

– Arrête ?a. C’était juste pour te montrer l’effet que tu me fais. (En me regardant droit dans les yeux, il retire ma main de son entrejambe.) Mais je ne suis pas venu ici pour moi, je suis venu pour toi.

Mon pouls s’accélère.

– Pour moi ?

– Oui.

Je vois dans ses yeux bleus qu’il ne plaisante pas.

– Mais si on fait ?a, on va y aller doucement. Cela signifie…

Il lève un sourcil.

– … pas de sexe. Du moins, pas ce soir.

– Beurk, je réponds avec un simulacre de dégo?t. Alors pourquoi tu es là ? C’est trop con !

Il laisse échapper un petit rire.

– Doucement, répète-t-il. Marché conclu ?

– Doucement. (J’acquiesce avec assurance.) Alors c’est quoi, le programme ?

Il se lèche les lèvres, et je lèche instinctivement les miennes en le voyant faire.

– Ce soir… je veux que tu te sentes bien. Je veux que tu te sentes belle.

Nos têtes se rapprochent, comme attirées par un champ magnétique. Puis il effleure ma bouche. C’est doux et tendre, presque trop taquin. Je pousse un petit cri et j’intensifie le baiser, m’agrippant à sa nuque pour le garder près de moi. Quand nos langues se rencontrent et se touchent, c’est à son tour de faire du bruit. Il pousse un gémissement rauque qui vient du plus profond de sa poitrine et qui vibre contre mes lèvres. C’est à ?a qu’un baiser passionné ressemble. Pas besoin que les langues fassent tout le travail, pas besoin de gémissements excessifs ni de mains qui s’agrippent. L’alchimie, voilà le secret.

Malgré son objection, ma main cherche encore à toucher son érection.

– Tu sais ce qui me fait me sentir belle ? je lui dis. C’est ?a. Savoir que je t’ai fait ?a. Savoir que tu es tellement excité que tu n’arrives même pas à réfléchir.

– Mission accomplie, dit-il avec humour, puis il gémit lorsque mes doigts se glissent sous la ceinture de son pantalon de survêtement.

Elle Kennedy's Books