The Summer Girl (Avalon Bay, #3)(83)



– C’est la chatte la plus serrée que j’aie jamais sentie.

Ma respiration devient lourde tant je m’efforce de résister à son toucher expert.

– Je ne suis pas loin… Et toi ?

– J’étais déjà prêt avant que tu enlèves mon pantalon.

Il détache sa bouche de mon sein et relève légèrement sa tête pour me sourire.

– Dis-moi quand…

– Embrasse-moi, je lui demande, pleine de désir.

Au moment où nos langues se rencontrent, l’orgasme arrive. Mon vagin se resserre autour de son doigt, Tate gémit encore et jouit dans ma main. On halète comme des bêtes, nos hanches s’agitent dans tous les sens, le temps n’existe plus, on est comme perdus dans une mer de jouissance.

Lorsque mes paupières s’ouvrent enfin, Tate me regarde. Il est heureux.

– Tu as fait le bruit, dit-il en soupirant. C’est mon bruit préféré.

Nos fronts se touchent, légèrement humides de sueur.

– C’était super bon, je murmure dans un soupir de satisfaction.

J’essaie de me blottir contre lui, mais je n’y arrive pas, mon haut est emmêlé autour de ma clavicule.

– Attends, je suis coincée.

– Tu vois, rouquine, tu en avais tellement besoin que tu as oublié de te déshabiller. (En rigolant, il se penche pour effleurer mes lèvres.) Tu es une vraie bimbo.

Cette fois, je suis prise d’un fou rire.

– Ferme-la, Gate.





Chapitre 19

Cassie





Je veux que ma mère retourne à Boston. Non, mieux, qu’elle aille dans le Sud, loin. Je veux qu’elle conduise jusqu’en Floride, qu’elle atteigne Cap Canaveral, qu’elle monte à bord d’une fusée, qu’elle soit lancée dans l’espace et qu’elle se fasse une nouvelle vie sur une autre planète au fin fond de l’univers.

Bon d’accord… j’en fais peut-être un peu des tonnes. En fait, non. Vous savez quoi ? Je dramatise de fa?on plus que raisonnable.

Depuis qu’elle est arrivée ici, maman est absolument insupportable. Si elle ne se comportait mal qu’avec moi, je pourrais en prendre mon parti, mais elle est encore plus méchante que d’habitude avec ma grand-mère, et ?a me fout hors de moi. C’est inexcusable, grand-mère ne mérite pas ?a. En plus, c’est répugnant de voir une femme d’une quarantaine d’années se comporter comme une enfant g?tée, ce que maman est en train de faire quand j’entre dans la cuisine pour prendre mon petit déj.

– Maman ! s’emporte-t-elle. Tu dois faire un discours. Je ne laisserai pas passer ?a.

– Ce n’est plus notre établissement, Victoria. C’est à la nouvelle propriétaire de prendre la parole.

– La nouvelle propriétaire n’est qu’une gamine, rétorque maman en levant le nez. Et c’est elle qui te l’a proposé. Elle t’a demandé de le faire, bon sang !

– Et j’ai refusé.

– Maman…

– Victoria… (Grand-mère a l’air de plus en plus agacée. J’ai déjà décliné l’offre.) Le sujet est clos.

– ?a donne une mauvaise image de la famille. (Maman, comme d’habitude, refuse de capituler.) Les Tanner ont construit Le Beacon, c’est une Tanner qui doit prendre la parole pour sa réouverture et faire des adieux dignes de ce nom. Si on ne dit rien, on va donner l’impression de tout abandonner.

– Nous avons vendu, ma chérie. Principalement parce que ni toi ni tes frères et s?ur ne voulaient prendre la responsabilité de le rénover. Alors, s’il te pla?t, laisse la nouvelle propriétaire récolter le fruit de ses efforts et profiter du résultat qui lui appartient. Je n’ai rien à voir avec cette réouverture et je ne me sentirais très mal à l’aise de m’en attribuer le mérite.

Je cache un sourire. Vas-y, grand-mère.

– Bonjour, ma chérie ! dit-elle en m’apercevant dans l’embrasure de la porte. Adéla?de s’est arrêtée à la boulangerie ce matin, elle a acheté des croissants et plein de viennoiseries.

– Oh, super.

Dès que je m’approche de la table pour voir ce que la femme de ménage nous a apporté, je sens les yeux de ma mère braqués sur moi.

– N’en prends qu’un seul, me dit-elle tout de suite. On a un essayage de robe aujourd’hui, Il ne faut pas que tu sois ballonnée.

Je résiste à l’envie de lever les yeux au ciel.

– Je vais faire de mon mieux pour ne pas manger tout le plateau.

Grand-mère s’esclaffe.

– Tu as fait la grasse matinée, ajoute ma mère.

Premier reproche. Génial. Maintenant, même mon sommeil lui pose un problème. Je ne peux vraiment rien faire de bien à ses yeux. Enfin, sauf si on est ensemble en public. Là, tout à coup, je deviens la fille la plus merveilleuse, la plus accomplie et la plus réfléchie du monde. C’est l’image qu’elle tente de préserver : bien s?r, on est les meilleures amies du monde et mes réussites, aussi peu nombreuses soient-elles à cette époque de ma vie, sont toutes à mettre à son crédit.

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